Les Griffons


Aujourd’hui, j’avais envie de vous parler d’un animal mythique qui me fascine : le griffon !

C’est réellement une créature légendaire que j’aime beaucoup et qui, pourtant, se retrouve peu dans la littérature fantasy.

D’ailleurs, si vous connaissez des romans dans lesquels il est question de ces créatures, je suis preneuse ! Je ne connais que Les Chroniques des Féals de Mathieu Gaborit. N’hésitez pas à m’en parler dans les commentaires !

Présentation

Matthius Merian (engraver)Josh sur Wikipédia néerlandais (scan), Public domain, via Wikimedia Commons

Le griffon est un animal légendaire représenté le plus souvent avec le corps arrière d’un lion (corps, pattes arrières et queue) et un avant d’aigle (pattes avant, poitrail et tête). Le plus souvent, les griffons sont affublés d’oreilles longues et pointues comme celles des chevaux, de chats ou de certains chiens, en fonction des époques et des ethnies. De même, parfois on peut le voir représenté avec quatre pattes de lion. Dans ce dernier cas, on l’appelle un opinicus.

Dans énormément de cultures, le lion est le roi des animaux terrestres et l’aigle celui des animaux célestes. Né de cette union entre ces deux rois, le griffon est donc souvent considéré comme le roi de tous les animaux.

Au travers des cultures différentes qu’il a traversées, le griffon a reçu les rôles de gardien de trésors, de tombes ou de temples, mais également de monture divine.

Son rôle de gardien est, probablement le plus courant puisque, au Moyen-Âge, il était souvent utilisé comme gargouilles pour protéger les cathédrales des esprits malins.

On pourra également souligner que dans l’iconographie chrétienne, le griffon est, au départ, une créature maléfique. Cependant, sa valeur a évolué au fil du temps : cet animal légendaire a fini par représenter la double nature du Christ. Ainsi, le lion, animal terrestre rappelait la condition humaine de Jésus, tandis que l’aigle, animal du ciel représentait sa dimension divine.

Il a également eu, à certaines périodes de l’histoire le rôle de gardien (encore) et de guide des morts. Il était chargé de l’importante mission de mener les âmes des morts dans l’Autre Monde.

Le griffon est également un meuble important en héraldique. Il représente la force et le courage du lion mêlés à la vigilance et à la ruse de l’aigle, mais également la justice et la protection, valeurs dont il est considéré comme le gardien… toujours !

Les textes anciens lui accordaient un habitat bien particulier : une montagne ou un désert où l’on trouve de l’or dont les griffons se serviraient pour faire leurs nids.

On leur prête également la force de cent aigles ou de huit lions et leurs griffes noirciraient au contact du poison.

Origines

Les plus anciennes représentations de griffons connues à l’heure actuelle datent du IVè siècle avant notre ère en Élam (un ancien pays occupant la partie sud-ouest du plateau Iranien, voisin de la Mésopotamie) ainsi qu’en Égypte datant de -3000.

Par la suite, les légendes grecques et romaines reprirent cet animal mythique au travers de légendes diverses telles que les griffons gardiens des trésors d’Apollon dans l’Altaï. Dans cette légendes, il est question d’un peuple, les Arimaspes, qui guerroyaient sans cesse contre les griffons afin de leur voler l’or d’Apollon.

protocératops
Adulte et jeune Protoceratops. By Darkquestor (CC BY-NC-ND 3.0) Source : www.dinosoria.com.

Adrienne Mayor, spécialiste des folklores classiques, pense que ces légendes sont dues à la présence de fossiles de protocératops trouvés près des mines d’or de l’Altaï, chaîne montagneuse qui s’étend du Kazakhstan jusqu’en Mongolie.

AntoninJury, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons

Au Moyen-Âge, le griffon était considéré comme un animal réellement existant et appartenant à l’ordre des oiseaux. De nombreux bestiaires et encyclopédies comptent des commentaires à propos des griffons.

Comment intégrer un plusieurs griffons à votre récit ?

A l’inverse des dragons, les griffons n’ont jamais eu de parole ou d’ascendances divines, hormis dans le cas du christianisme. Ils étaient principalement des gardiens ou des montures.

Vous pouvez, dès lors, les intégrer à votre en en faisant des… gardiens ! De trésors, de tombes, etc. Ou encore en ne les considérant que comme des bêtes nobles qu’on chasserait pour leur peau, leurs plumes, leur bec souvent décrit comme très aiguisé, leurs griffes censées réagir à la présence de poison, etc.

Bien évidemment, rien ne vous empêche d’en faire un peuple parlant plein de sagesse ou, au contraire, une nation barbare assoiffée de sang et de saccages.

Il est également possible d’en faire une monture soit pour des héros émérites soit une monture commune, que tout le monde (ou presque) peut posséder.

Personnellement, j’aime assez l’idée d’introduire un griffon comme passeur entre les mondes, à l’image du griffon guidant les âmes vers l’Au-delà.

LadyofHats, CC0, via Wikimedia Commons

Dans Harry Potter et le prisonnier d’Azkban J. K. Rowling introduit un hippogriffe. Cet autre animal mythique mi-aigle (tête, poitrail et pattes avant) mi-cheval (corps, jambes arrières et queue) a été décrit à l’Antiquité comme étant le résultat de l’accouplement entre un griffon et une jument.

J’espère que cet article vous a plu et vous a permis de mieux connaître ces créatures qui me fascinent. Avez-vous des griffons ou des hippogriffes dans vos romans ? Si pas, après mon article avez-vous envie de leur trouver une petite place ?

Souhaitez-vous découvrir d’autres créatures légendaires ?


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