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Aujourd’hui, je voudrais aborder avec vous un autre sous-genre qui, à l’instar de la Science-Fantasy est souvent à cheval entre la Science-Fiction et la Fantasy.
C’est un sous-genre que j’affectionne tout particulièrement d’un côté par l’époque dans laquelle il prend place et, d’un autre, par l’imaginaire auquel il fait appel.
Cet article sera un très bref aperçu du genre qui s’avère être très complexe par l’étendue de ses influences.
Le mot Steampunk vient de l’anglais steam, vapeur, qui rappelle l’essor des machines fonctionnant au charbon durant la révolution du XIXe siècle comme, entre autres, les locomotives à vapeur (steam machine), et de punk, vaurien, voyou. Le nom a été créé en réponse à celui du cyberpunk, un sous-genre de la science-fiction qui affectionne de mettre en scène un monde futur scientifiquement avancé. Ces deux genres sont arrivés plus ou moins en même temps, mais ce n’est que maintenant que le steampunk prend réellement son essor.
A l’origine, le Steampunk est un sous-genre de la science-fiction basé sur la théorie uchronique du rétrofuturisme. Mais, très vite, il se pare des atours de la magie pour changer de bord et passer du côté de la mince barrière qui sépare la fantasy de la science-fiction — je vous renvoie à mon article « Différencier les genres de l’Imaginaire » pour en savoir plus.
En bref, une uchronie c’est un récit qui raconte un événement passé qui s’est déroulé différemment que dans la réalité et/ou les conséquence de ce déroulement différent.
Le rétrofuturisme consiste à intégrer des éléments scientifiquement avancés dans une époque passée réelle (sous-entendu non imaginaire). Des Nâzguls qui se battent avec des sabres-laser, c’est de la Science-Fantasy, alors que Jeanne d’Arc qui combat les Anglais avec des chars d’assaut et des bazooka, c’est du rétrofuturisme.
Le steampunk part donc de l’uchronique question : et si l’ingénierie s’était beaucoup plus développé au XIXe qu’elle ne l’a été réellement ?
Il s’agira donc de placer son histoire au moment de la révolution industrielle (c’est-à-dire entre 1830 et 1900) avec des pièces d’ingénierie très développées telles que le Nautilus de Jules Verne, la machine à voyager dans le temps de H. G. Wells, les deux principales sources d’inspiration du genre.
Avec l’évolution du genre, la période traitée par le steampunk s’est élargie et va, désormais, de l’époque napoléonienne à la Première Guerre mondiale, donc de 1820 à 1920.
Les lieux où se déroulent le plus souvent les récits steampunk sont Londres et Paris.
Si vous voulez aller plus loin avec l’uchronie, je vous conseille de suivre la série de vidéos qu’a commencée Maisys :
Avant de continuer, j’aimerais rappeler la différence qui existe entre la Gaslamp Fantasy et la Steampunk Fantasy : la Gaslamp Fantasy est une (urban) fantasy qui se déroule à l’époque victorienne (soit entre 1838 et 1901). Dans ce cas-là, l’ingénierie n’est pas sur-développée, aucun aspect rétrofuturiste n’est traité dans le genre. La Gaslamp Fantasy a souvent des accents policiers ou d’aventure qu’ont rarement les romans steampunk. La Gaslamp Fantasy a également beaucoup plus tendance à respecter les usages de politesse, vestimentaires, etc. de l’époque que la Steampunk Fantasy qui se permet souvent plus de libertés.
Dans le genre de la Gaslamp Fantasy, je vous conseille le très bon roman de Dorian Lake : Isulka la mageresse.
Il existe un débat qui oppose deux points de vue : l’un qui soutient que le steampunk est un sous-genre à part entière et un autre qui prétend que le steampunk n’est qu’une esthétique.
De mon point de vue 100% personnel, il est les deux, ça dépend des cas.
Pour moi, ce qui fait que le steampunk d’un roman en est le genre ou juste une esthétique dépend de la place des éléments rétrofuturistes au sein-même de l’histoire.
Quand l’histoire peut prendre place dans n’importe quelle autre époque ou cadre, le steampunk n’est qu’une esthétique. Dans ces cas-là, les éléments propres au steampunk ne servent pas l’histoire, mais juste de décor. Je pense par exemple à la série Victorian Fantasy de Georgia Caldera qui tient plus de la Gaslamp romance que du steampunk. Dans cette histoire, il y a quelques éléments typiquement steampunk, comme des animaux mécaniques mais ces derniers pourraient très bien être remplacés par de véritables animaux ou des machines (dans le cas de l’oiseau offert, par exemple, qui pourrait très bien être remplacé par une boîte à musique que ça ne changerait rien à l’histoire).
En revanche, quand les éléments steampunk font partie intégrante du récit, il s’agit d’un genre. Dans ce cas-là, l’époque et le cadre ne sont pas modifiables, ils sont mêmes indispensables à l’histoire.
En général, les pièces d’ingénierie ou en tout cas les dispositifs « particuliers », plus ou moins magiques, sont au centre même de l’intrigue et on ne peut pas les en retirer ou les changer avec autre chose sans que cela ne dénature le récit.
Voici quelques lectures dans le genre que je vous conseille :
Résumé :
Véritable bible illustrée, ce collector retrace les origines du steampunk, des pères fondateurs comme Jules Verne ou H. G. Wells aux nombreux auteurs, artisans et artistes qui ont illustré les canons du genre, à travers la mode et le culte des accessoires futuristes. Rehaussées d’illustrations et de photographies professionnelles soignées, ces pages hautes en couleur abordent la littérature, les arts, le cinéma et toutes les références cultes propres à ce courant planétaire, d’hier, d’aujourd’hui et de demain.
Publié chez Bragelonne
Un livre aussi beau qu’intéressant. Je pense que c’est un indispensable à tous les amateurs du genre.
Résumé :
Lady Falkenna – Eve pour les intimes – est une jeune femme au tempérament bien trempé. Chasseuse de l’occulte, elle quitte parfois son domaine niché au sein de l’Angleterre victorienne pour plonger dans un monde où l’emprise de la magie se révèle chaque jour plus importante, où les dragons griffent les ardoises parisiennes et les faëries dansent sur la Tamise…
Publié chez Lune Écarlate
Une petite pépite ! Vraiment, Lady Falkenna vaut le détour !
Résumé :
La Grande Utopie. Une société dirigée par l’Empire, où tout est parfait et chaque être évolue au quotidien dans une harmonie exemplaire.
Pourtant, les dirigeants de Nemesis semblent vouloir aller toujours plus loin dans la recherche de la perfection. Pour atteindre cette excellence, le Conseil Utopique décide alors de remonter le temps pour modifier le cours de l’Histoire et prévenir certaines erreurs du passé.
Êtes-vous prêts à faire ce voyage et en assumer les conséquences ? Laissez-vous emporter par le tourbillon enivrant d’une expérience hors normes, menée par un gouvernement inlassablement en quête d’idéal pour son peuple.
Publié chez Elenya Éditions
Voir mon avis : Nemesis de Ceinwynn
Résumé :
Paris, 1889. Un monde en transition, où les fiacres côtoient les tours vertigineuses des usines. Une ville brumeuse envahie par les aéroscaphes, d’étranges machines volantes qui quadrillent le ciel, et des nuées d’automates cuivrés… C’est dans cet univers révolutionné par l’éther, la substance verte aux propriétés miraculeuses, que la comédienne Margaret Saunders doit résoudre le mystère de la mort de sa meilleure amie, tombée d’un aérocar en plein vol. Sur la piste d’un créateur de robots dément, Margo, secondée par Théo, médecin dans un asile d’aliénés, va découvrir au péril de sa vie les dangers cachés de l’envoûtante vapeur.
Publié chez Bragelonne
Un roman à quatre mains que j’ai dévoré !
Résumé :
Des machines gigantesques mues par la vapeur, des héros en hauts-de-forme et monocles, des héroïnes en crinolines et ombrelles… L’imagerie du steampunk ne cesse de fasciner depuis la création du genre dans les années 1980. Mais, quelles en sont les origines ? Et quelles sont les oeuvres majeures en littérature, au cinéma ou en bande dessinée ?
Rédigé par Étienne Barillier, spécialiste incontournable du genre, et Arthur Morgan, cofondateur de la communauté French Steampunk, ce guide dresse un état des lieux du steampunk aujourd’hui autour, notamment, de rencontres avec Tim Powers, K. W. Jeter, James Blaylock, Greg Broadmore ou Mathieu Gaborit.
Publié chez ActuSF
Un autre indispensable.
Résumé :
Et si Jules Verne et H.G. Wells avaient décrit une réalité possible ? Imaginons que depuis l’Antiquité l’homme domine la machine. Le progrès serait arrivé bien plus tôt. Dans ce monde de découvertes et d’explorations, les rétronautes visitent le passé, et de gigantesques usines flottent dans le ciel. Un sinistre docteur se livre à des expériences biologiques sur son île, des traceurs aériens pistent Jack l’Eventreur. Sans oublier les terribles envahisseurs venus de la planète Mars, le Colisée et ses courses d’unicycles ou Jesse James et son Colt à capteur thermique. Bien d’autres merveilles appartiennent à ce théâtre mécanique.
Publié chez Le Pré aux Clercs
Un ouvrage avec des illustrations magnifiques et des textes qui m’ont fait voyager.
Résumé :
Germania, début des années 1900, capitale du Reich.
À sa tête, le Kaiser Wilhem, qui se préoccupe davantage de transformer sa cité en quelque chose de grandiose plutôt que de se pencher sur la guerre grondant le long de la frontière française – et pour cause : on dit qu’il n’a plus tous ses esprits. Un smog noir a envahi les rues suite à une industrialisation massive, au sein duquel les assassins sont à l’oeuvre.
Une poursuite infernale s’engage dans les rues et les cieux de Germania le jour où la fille du Kaiser échappe de peu à une tentative de meurtre. Objectif : retrouver les commanditaires. La chose serait bien plus aisée s’il ne s’agissait pas en réalité d’un gigantesque complot, qui se développe dans l’ombre depuis trop longtemps.
Publié chez Les éditions du Chat Noir
Résumé :
» – Chargez le canon ! rugit maître Klopp.
Alek se retrouva projeté dans le siège du commandant tandis que la machine s’ébranlait. Il s’efforça de boucler ses sangles, mais une pensée terrible l’occupait tout entier et lui engourdissait les doigts. S’ils essayent de me tuer… c’est que tout est vrai.
Le comte Volger s’accroupit près de lui, criant pour couvrir le vacarme des moteurs et des coups de canons.
– Voyez le bon côté des choses, Alek. Si on vous tire dessus, c’est bien que vous représentez une menace pour le trône ! «
Publié chez Pocket Jeunesse
Résumé :
Après la révolution industrielle, l’Europe a été submergée par une substance étrange et dangereuse, l’écryme. Reliées par le fragile réseau des traverses d’acier, seules quelques cités gouvernées par l’aristocratie capitaliste émergent dans cette mer corrosive. Mais sous le joug de la propagande, la révolte gronde… Quand un dirigeable porteur d’une précieuse cargaison clandestine s’échoue dans l’écryme, c’est Louise Kechelev, avocate-duelliste et fille de révolutionnaires praguois, qui est chargée de récupérer la cargaison… Pour elle, c’est le début d’un voyage sans retour aux confins des traverses, où se murmure le nom d’une cité perdue : Bohème.
Publié chez Mnémos
Résumé :
Fin du XIXe siècle, Londres : une cité de contradictions et de merveilles, au ciel traversé par un dirigeable dont le conducteur est mort depuis des années, et où des hommes bien vivants sont prêts à tout pour voler une carpe. C’est là qu’une compétition acharnée oppose une bande de scientifiques géniaux, emmenée par le célèbre explorateur et inventeur Langdon St. Ives, à une sinistre ligue constituée d’un milliardaire débauché, d’un savant aussi dément qu’amoral et d’une horde de morts-vivants. L’objet de leur lutte ? Un homuncule, créature fantastique à l’existence tenue secrète et dotée de tous les pouvoirs, capable de triompher de la mort et du temps. Et celui qui réussira à s’en emparer régnera sur l’éternité… reste à savoir quel camp l’emportera le premier !
Publié chez Bragelonne
Pour vous, le steampunk est-ce juste une esthétique, un genre, les deux ? 🙂