4 choses sympa à savoir quand on écrit de la Fantasy (ou autre)


Aujourd’hui, j’aimerais vous présenter 4 choses intéressantes à savoir quand écrit de la Fantasy et, plus particulièrement, de la Medfan.

Alors, je sais que j’étais censée vous faire un article sur la magie, mais ma santé étant ce qu’elle est en ce moment, j’ai préféré y aller mollo. J’espère que vous ne m’en voudrez pas.
D’ailleurs, je vais être très honnête avec vous : en fait, ma santé va relativement bien, c’est juste que je suis enceinte. Je sors d’une passe où j’étais particulièrement épuisée à cause de manque de certaines vitamines et d’insomnies à répétition. Mais ça commence à s’améliorer !

Et, d’ailleurs, un énorme merci pour souhaits de rétablissement et vos encouragements ! 💜

Pour en revenir au sujet du jour — qui n’est pas ma santé —, j’avais envie de vous parler de 4 choses — j’ai pas d’autres mots — qui pourraient pourtant être utiles à nos héroïnes et héros bourlingueurs. Ce sont des choses que l’on oublie souvent ou qui subissent nos fausses idées parachroniques quand on écrit de la Fantasy médiévale ou renaissance ou d’encore avant. Je les ai regroupées en un seul article parce que je ne voyais pas l’intérêt de faire un article complet par sujet.

Pour rappel : le parachronisme consiste à placer des événements plus tard que leur date de déroulement. C’est l’inverse de l’anachronisme.

Si je parle de héros et héroïnes bourlingueuses, c’est parce que ces « trucs » que je vais vous partager peuvent être beaucoup utilisés par les personnages qui voyagent ou dans un roman survivaliste, mais pas que, évidemment. Étant fan de McGyver, j’adore savoir ce genre de choses qui pourraient aider les personnages dans des moments où ils seraient sans ressources ou perdus dans la nature.

1. Le briquet

Évidemment, il n’est pas question de briquet à essence ou à gaz ici, mais bien de briquet à silex ou à amadou !

Bien entendu, il est tout à fait possible de faire du faire en frappant 2 silex à bords tranchants l’un contre l’autre pour obtenir des étincelles qui enflammeront du petit bois. D’ailleurs, si vous vous posez la question, voici à quoi ressemble du silex :

Le principe d’un briquet médiéval est de frapper une pièce en acier sur l’arête tranchante d’un silex pour créer des étincelles soit pour allumer directement un feu, soit pour allumer un petit morceau d’amadou pour ensuite allumer un feu. Voici quelques exemples de briquet à silex en acier :

L’amadou, quant à lui, provient d’un champignon : l’amadouvier. Ce champignon parasite des arbres feuillus tels que les hêtres, les platanes, les bouleaux, les peupliers, les chênes, les marronniers et autres. La chair de l’amadouvier est déjà très inflammable de base, mais, afin d’augmenter encore son inflammabilité, on lui impose un traitement assez long.

Une fois l’amadouvier cueilli, on le découpe pour séparer la chair (la partie autour du cœur) du cœur (la partie qui est collée sur l’arbre) et des tubes (qui contiennent les spores). Ensuite, on fait tremper des lamelles de chair dans de la cendre de bois ou de charbon de bois mélangée à de l’eau, et ce, pendant une dizaine de jours. Cette cendre contient de la potasse qui imprègne l’amadou et le rend encore plus inflammable. Enfin, on laisse sécher les lamelles dans un endroit ventilé, sec et pas trop chaud pendant une nouvelle petite dizaine de jours.

Je vous conseille de jeter un œil à cette vidéo qui explique très bien comment préparer l’amadouvier et comment se servir de l’amadou :

2. Le savon

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le savon est très vieux. Les premières traces qui prouvent l’existence du savon remonte à 3000 ans avant J.-C.

Si à un moment de votre histoire vos personnages ont besoin de se laver ou de laver leurs vêtements, il leur suffit de cendres de bois et de graisse pour fabriquer du savon ! Les Égyptiens utilisaient de la graisse d’oie, les Germains de la graisse de chèvre et les Celtes de la graisse de porc ou de sanglier. Mais on peut également faire du savon avec des huiles végétales comme de l’huile d’olive.

Il est toutefois intéressant de noter que les graisses animales sont plus faciles à travailler et à conserver : à l’état naturel, elles ont tendance à être solides. De ce fait, il est plus facile de faire des savonnettes solides, et donc plus facilement transportables, avec ces graisses-là.

Si vous souhaitez rendre l’odeur de vos savons plus agréable, vous pouvez y ajouter des pétales de fleur odorante (comme de la rose ou de la lavande) ou des zestes d’agrumes au mélange de cendres et de graisse.

3. La colle

La colle, c’est pareil que le savon : c’est très vieux ! La première colle identifiée date de l’homme de Néandertal, c’est-à-dire il y a au moins 200 000 ans.

Le brai est la première colle de l’histoire. Il s’agit de résine extraite d’écorce de bouleau, de pin, de mélèze ou d’autres résineux. Pour extraire la résine, il faut chauffer l’écorce sans la faire brûler. Le brai est une substance pâteuse… et collante, cela va de soi !

Plus tard dans l’histoire, à l’Antiquité, apparaît la colle d’os. Pour en obtenir, il faut réduire des os en poudre, y ajouter de l’eau que l’on porte à ébullition pendant 12 heures. Ensuite, ce mélange est transvasé dans un autre récipient afin d’éliminer le dépôt et on laisse l’eau s’évaporer. Une fois qu’il n’y a plus d’eau, on obtient une substance jaune-orangée qu’on a l’habitude de mouler en billes.
La colle n’est pas utilisable en l’état. Pour pouvoir s’en servir, il faut d’abord la faire fondre au bain-marie.

La colle de peau s’obtient sur le même principe que la colle d’os, à ceci près qu’on fait bouillir de la peau de lapin, ou parfois de vache ou de porc.  

Il y a également la colle de poisson qui s’obtient en faisant fondre dans de l’eau de la peau, des têtes et des arêtes de poissons.

4. L’encre

Et enfin, après avoir fait du feu, s’être lavés et avoir collé tout ce qu’il y avait à coller, vos personnages survivalistes doivent écrire une lettre. Tailler un morceau de bois en biseau pour faire une plume improvisée ou se dégotter un quelconque support d’écriture n’est, en général, pas un problème. En revanche, trouver de l’encre…

Alors, bien entendu, il y a toujours la méthode romantico-gothico-dramatique qui consiste à écrire avec son sang, mais ce n’est pas de ça qu’il sera question dans ce point. En plus, c’est une galère sans nom parce que le sang sèche très vite !

Pour une encre rudimentaire, on peut simplement utiliser du jus de baie de sureau. Il suffit d’écraser les baies puis de filtrer la bouillie obtenue pour n’en récupérer que le jus. Si vous voulez une recette plus complète pour faire de l’encre à base de baie de sureau, je vous conseille d’aller voir celle que j’ai partagée sur l’article à propos de cet arbuste : Plante légendaire : le sureau. (Petite précision : vous pouvez remplacer la gomme arabique par de la lie de vin)

Autre recette sommaire : mélanger de la cendre de résineux avec un peu de colle de peau ou de poisson. Comme le résultat est censé être solide (cette recette est la base des bâtons d’encre de Chine), n’hésitez pas y ajouter un peu d’eau pour un usage immédiat.

Voilà ! C’est tout pour aujourd’hui ! J’espère que ce petit article façon McGyver/survivaliste vous a plu ! N’hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé et s’il y a d’autres petites astuces dans le genre que vous connaissez ou aimeriez connaître.


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