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Je sais qu’aujourd’hui nous étions censés parler de magie, mais… nous sommes le 8 mars !
Et je ne romprai pas la tradition de parler de femmes et de Fantasy à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes.
Alors, aujourd’hui, après vous avoir présenté les types de personnages féminins que l’on croise le plus souvent en Fantasy, je voulais vous parler de 5 femmes qui ont une place importante dans la Fantasy. Qu’elles aient démocratisé la Fantasy, revalorisé la place de la Femme ou revalorisé le genre lui-même, je pense que ces femmes sont dignes d’intérêt.
Il n’y a pas de classement d’importance, je vous présente ces femmes dans l’ordre dans lequel j’y ai pensé.
Je crois qu’il n’est pas nécessaire de vous présenter, encore, la maman d’Harry Potter…
Je pense que la place de J.K. Rowoling dans la Fantasy n’est plus à démontrer. Grâce à sa série, elle a pu ouvrir beaucoup d’esprits à ce genre qui était encore considéré, à la fin des années 90, comme étant très mal vu, un genre destiné aux enfants et aux jeunes adolescents et qu’il était mal considéré pour un adulte de lire. Comme sa série a eu un énorme succès et a mis à la lecture des cas désespérés, cela a déridé pas mal de monde et rendu la Fantasy plus acceptable aux yeux d’un large public, jeune comme moins jeune.
Je pense que c’est en grande partie grâce à elle que je ne suis plus traitée d’adolescente attardée par beaucoup « d’adultes », juste parce que la Fantasy est mon genre préféré.
Marion Zimmer Bradley est une autrice américaine de Fantasy et de Science-Fiction. Elle est devenue célèbre en partie grâce à son Cycle d’Avalon retraçant le cycle arthurien vu par les femmes de l’histoire. On peut également citer son autre saga, Ténébreuse, qui peut être qualifiée de Science-Fantasy.
Si je vous parle d’elle aujourd’hui, c’est parce que Marion Zimmer Bradley est une féministe convaincue qui a participé à donner une plus grande place aux femmes dans le monde de la SFFF. Non seulement son oeuvre est clairement féministe, mais elle a également usé de sa notoriété pour mettre en avant d’autres femmes autrices telles Mercedes Lackey.
Je crois que le titre La Ballade de Pern est un titre que la plupart d’entre vous connaît. Il s’agit d’une œuvre majeure du genre — Science-Fiction, Fantasy ou Science-Fantasy, personne n’a réussi à mettre tout le monde d’accord sur le genre de cette série.
Anne MacCaffrey est, aussi, une autrice américaine qui a énormément apporté à la SFFF — pour mettre tout le monde d’accord — par cette fameuse série de La Ballade de Pern.
Si je vous parle d’elle aujourd’hui, c’est parce que, elle aussi, a incorporé dans ces œuvres des messages féministes. Bien qu’ils soient beaucoup plus discrets que ceux de Marion Zimmer Bradley. Si cette dernière fait parfois l’éloge d’une société matriarcale, Anne MacCaffrey dépeint plutôt une société dans laquelle il est difficile d’être une femme. Dans ses romans et nouvelles, l’autrice est plutôt à la recherche du compromis, voire parfois de la complémentarité, entre hommes et femmes. C’est un féminisme discret dont ont dit parfois qu’il « manque d’audace ». Toutefois, comme le souligne Elisabeth Vonarburg dans sa préface de La Dame de la haute tour, Anne MacCaffrey a écrit la plupart de ses œuvres à une époque (les années 60) peu éveillée sur la question de la place de la femme dans le récit.
D’ailleurs, même si Anne MacCaffrey et Marion Zimmer Bradley avait le même âge — la première est née en 1929 et la seconde en 1930 — il y a 20 ans de différence entre leur deux séries phares : La Balle de Pern a commencé à paraître dans les années 60 et le Cycle d’Avalon dans les années 80. Entre les deux, il y a eu la libération sexuelle et le reprise des revendications féministes.
Si vous ne connaissez pas Anne Besson, c’est que vous êtes nouveau ou nouvelle sur le blog !
Anne Besson est professeure de littérature générale et comparée à l’Université d’Artois et spécialiste des ensembles romanesques et des constructions des mondes alternatifs, particulièrement en science-fiction, fantasy et littérature pour la jeunesse.
Si j’ai voulu parler d’elle aujourd’hui, c’est parce qu’elle est l’une des rares universitaires à se pencher sérieusement sur la question de l’étude des genres de l’Imaginaire. Par ses différents travaux sur le genre, elle participe à faire de la Fantasy un genre « noble » — dans le sens où ce n’est pas un ramassis d’élucubrations bonnes pour les enfants et les simples d’esprits.
En outre, beaucoup de ses travaux sont accessibles à tout le monde — à l’inverse que certaines personnes qui tiennent à garder leurs recherches dans un cercle fermé d’intellectuels… — cela permet donc d’apprendre à comprendre le genre, à pouvoir l’analyser même. Elle participe énormément à faire connaître la SFFF et, surtout, à lui décoller cette étiquette de « mauvais genre » qui s’accroche depuis trop longtemps à la Fantasy et ses genres frères.
Elle est la preuve que derrière tous les grands hommes, il y a une grande femme.
Si je vous en parle aujourd’hui, c’est principalement parce que si elle n’avait pas été là, La Belgariade et La Mallorée n’aurait sûrement pas connu un tel succès. Vous l’aurez sans doute deviné — sauf si vous le saviez déjà… — que Leigh Eddings était la femme de David Eddings. Elle est considérée comme la co-autrice non-créditée (de son vivant) des œuvres de David Eddings.
Geek Librairie parle très bien de son rôle de femme de l’ombre dans une vidéo dédiée au couple Eddings :
Vous vous demandez sans doute pourquoi Robin Hobb ne fait pas partie de ce classement. En effet, sa série phare L’Assassin royal fait sans doute partie des classiques de la Fantasy. Si je ne l’ai pas placée dans ce « top » c’est principalement pour deux raisons. La première, c’est qu’elle écrit majoritairement sous un nom d’homme, ce qui, à mon avis, ne permet pas de faire avancer la condition de la Femme dans le monde de la Fantasy et de la littérature en général. Beaucoup de personnes ignorent encore que Robin Hobb est une femme et attribuent aux hommes une littérature de qualité supérieure à celle des femmes entre autres parce que les femmes se cachent plus souvent sous des noms masculins. La seconde, c’est parce que sa série, bien qu’originale pour l’époque, n’offre que peu de place aux femmes et celles qui y figurent sont souvent des archétypes.
Voilà, j’espère que les petites présentations de ces 5 femmes vous ont plu et peut-être même donné des pistes de réflexion et des idées de lectures.