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Aujourd’hui, on continue de parler de l’apprentissage du thaumaturge.
Pour rappel, la première partie de cet article a été publiée la semaine passée (soit le 15 mars 2019) : Créer son système de magie : L’apprentissage du thaumaturge 1/2
On y avait parlé des thaumaturges autodidactes, du binôme Maître-Élève, de la famille ou du clan et du coven.
Le principe du compagnonnage est l’apprentissage d’un métier ou d’un art par le voyage. Après avoir effectué une formation de base auprès d’un premier Compagnon, l’apprenti circule de ville en ville pour apprendre son métier auprès de plusieurs maîtres, chacun ayant sa spécialité. Ce parcours d’apprentissage est parsemé d’épreuves à surmonter afin de passer les niveaux d’apprentissage, des examens, en somme.
Étant donné que le compagnonnage se base sur un réseau à travers tout un pays, voire tout un continent, il est normal de trouver des maisons de Compagnons pour héberger les Compagnons et apprentis qui voyagent. Ainsi où qu’il aille le Compagnon trouvera toujours un endroit où se loger et se nourrir.
Chaque métier a sa propre corporation. On peut donc avoir la corporation des cartomanciens, celle des alchimistes, celles des sorciers-confiseurs…
Durant les différentes étapes de son voyage de formation, un apprenti peut être embauché en tant qu’apprenti, justement, et, ainsi, gagner un peu d’argent dans l’entreprise dans du Compagnon qui le forme.
Pour devenir un Compagnon à part entière, il faut réaliser un chef-d’œuvre qui démontre sa maîtrise du métier. Mais l’apprenti est également jugé sur ses qualités morales. Car le compagnonnage n’est pas qu’une formation professionnelle, c’est aussi un état d’esprit, un savoir-être en plus d’un savoir-faire.
Être Compagnon, c’est adhérer à certaines valeurs essentielles :
La différence entre une corporation et un coven c’est le réseau : un coven est isolé et n’a qu’un seul siège dans une seule ville, alors qu’une corporation peut avoir plusieurs sièges dans plusieurs villes et fait partie d’un réseau de plusieurs corporations. De plus, les membres de coven différents ne se mélangent pas, alors que ceux des corporations si.
Par académie, on entend l’apprentissage de la magie dans un cadre scolaire du type Poudlard (Harry Potter de J.K. Rowling), Brakebills (Les Magiciens de Lev Grossman) ou encore l’académie de Fortdhiver (Skyrim).
Il s’agit donc d’un établissement où l’on accueille des élèves que l’on regroupe en classes afin que des professeurs leur dispense un enseignement de façon collective. Les élèves suivent différents cours ou matières qui ont trait à la magie. Leur formation dure un nombre d’années défini et chaque année a son propre programme d’enseignement. À la fin de leur formation, les élèves obtiennent un diplôme qui leur permet d’exercer la magie en-dehors de l’académie, voire de manière professionnelle.
Le niveau d’enseignement d’une académie de magie dépendra de votre univers. L’enseignement de la magie dans un cadre scolaire peut très bien couvrir toute la période d’apprentissage d’un apprenti thaumaturge (de la maternelle au doctorat, par exemple), comme n’être ouvert qu’à un seul niveau (uniquement la primaire, uniquement le secondaire1, uniquement le supérieur…).
De même, une académie peut avoir une spécialité. Dans ce cas, il peut exister dans un même monde plusieurs académies enseignant chacune un type de magie précise. Par exemple, l’Académie de divination, l’Académie de conjuration, l’Académie d’alchimie…
Une académie peut également être une entité qui regroupe plusieurs sous-entités, à la manière des universités subdivisées en facultés ou des écoles secondaires subdivisées en filières. Prenons des exemples réels pour vous illustrer ça : l’Université Libre de Bruxelles est le regroupement de diverses facultés telles que celle de Science, celle de Droit, celle de Médecine, celle de Littérature, celle de Pharmacie, etc. ; mon école secondaire est divisée en six filières parmi lesquelles on trouve la filière latin-grec, celle de science math faible, celle de science math fortes, celles de latin-science, celle de latin-math, etc.
Dans les cas où il y aurait plusieurs académies, il est tout à fait possible d’imaginer des compétitions scolaires sportives ou intellectuelles, mais aussi des échanges scolaires sur le principe du programme Erasmus2. Attention toutefois à ne pas confondre Erasmus et compagnonnage : l’Erasmus est basé sur le principe d’un seul voyage durant ses études alors que le compagnonnage est un apprentissage basé sur le voyage.
Une académie peut également être appelée une école, un collège3, un lycée, une athénée4…
Les cloîtres sont les lieux d’apprentissage où l’on enseigne la magie divine et le culte d’une divinité. Chaque cloître voue un culte à une divinité précise, rarement à un panthéon complet ou partiel.
Un apprenti y entre par vocation ou s’il n’a pas d’autre option (par exemple dans le cas des orphelins, des héritiers trop nombreux, des enfants dont les parents ne peuvent plus s’occuper, pour payer une dette ou une taxe envers l’ordre religieux…). Dans ce cas-ci, il s’agit d’entrer dans un ordre afin d’apprendre la magie de la divinité adorée. Bien entendu, toutes les personnes qui entrent dans un ordre ne deviennent pas obligatoirement des thaumaturges, certaines restent à la cantine ou aux écuries.
L’enseignement dans un cloître se fait isolé du monde, en général, dans le seul but de ne se consacrer qu’à l’étude du culte de la divinité, de la magie qu’elle octroie à ses adorateurs et de ses principes de vie. L’isolement des apprentis permet de les tenir à l’écart de toutes pensées considérées comme impies ou hérétiques qu’ils pourraient entendre dans la rue ou de la bouche de membres de leur famille.
Durant son apprentissage en cloître, l’apprenti doit apprendre à penser selon un dogme5 et à contacter la divinité afin de recevoir sa magie pour exécuter des miracles. Il étudiera donc des prières et des rituels tout en suivant les règles strictes imposées par le cloître.
Lorsque l’on crée son système d’apprentissage de la Magie, il peut être intéressant de se poser la question de l’isolement des apprentis thaumaturges, et ce, indépendamment des règles sociétales en vigueur dans votre univers (pensons aux univers où la pratique de la magie est interdite ou encore les univers où tous les jeunes thaumaturges sont envoyés dans la Garde Impériale, par exemple).
Les apprentis peuvent être isolés pour plusieurs raisons :
Voilà ! C’est tout pour aujourd’hui ! J’espère que ces deux articles à propos de l’apprentissage de la Magie vous ont plu et vous seront utiles. Si vous avez des questions, comme d’hab’, n’hésitez pas !
J’aimerais également préciser que cet article était le dernier du chapitre consacré au Thaumaturge. S’il y a des points qui vous semblent encore obscures quant à ce sujet, n’hésitez pas ! Dans deux semaines (soit le 5 avril 2019) nous entamerons le chapitre de la pratique à proprement parler, sauf si vous aviez encore trop de questions à propos du Thaumaturge 😉
1 En France, on parle de collège et de lycée.
2 Le programme Erasmus (EuRopean Action Scheme for the Mobility of University Students), généralement appelé Erasmus, est un programme d’échange d’étudiants et d’enseignants entre les universités, les grandes écoles européennes et des établissements d’enseignement à travers le monde entier. (Wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Erasmus, 14/03/2019)
3 Dans certains pays, comme la Belgique, le collège est une école sous l’autorité de l’Église. Vous pouvez donc utiliser le terme de collège si vous souhaitez créer une académie sous le contrôle d’une autorité religieuse par opposition à une école laïque.
4 En Belgique, une athénée est une ancienne école secondaire de garçons, par opposition au lycée qui est une ancienne école secondaire de filles.
5 Point fondamental et considéré comme incontestable d’une doctrine religieuse ou philosophique, ensemble de ces points constituant une doctrine. (Larousse : https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/dogme/26307?q=dogme 14/03/2019)