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Aujourd’hui, on reprend la série sur la magie ! J’espère que cet article vous plaira parce que ma reprise du boulot n’a pas été évidente.
Nous reprenons donc où nous nous étions arrêtés : après avoir expliqué ce qu’est un thaumaturge, nous allons parler des différents types de thaumaturges.
Dans les différentes lectures documentaires que j’ai effectuées pour rédiger cette série d’articles, je me suis rendue compte que non seulement presque aucune ne présentait le thaumaturge, mais que, lorsqu’elles le faisaient, elles ne présentaient qu’un seul type de thaumaturge. À savoir, le vieil excentrique barbu ermite plein de sagesse qui connaît tout sur tout et qui n’est autre que le mentor du héros ou de l’héroïne.
En somme, elles présentaient un avatar de Merlin.
Or, en Fantasy, il y a beaucoup plus de types de pratiquants de la magie que ces vieux intello poussiéreux. C’est pour ça que, par le biais de ce chapitre, je vais tenter d’établir une typologie des thaumaturges que l’on peut croiser en Fantasy.
Je tiens à noter que je ne parlerai pas des créatures magiques dans ce chapitre. En effet, je ne les considère pas comme des thaumaturges puisque le lien qu’elles entretiennent avec la magie ne relève pas du Don.
Les instinctifs sont les thaumaturges qui possèdent un don inné et une source interne de pouvoir.
Leur pratique de la magie se base sur leur instinct et leurs ressentis. Nul besoin de mentor, d’école, de théorie ou de livres de sorts pour eux, ils apprennent par une pratique constante et par l’écoute perpétuelle de leur intuition et de leurs impressions.
Leur magie est généralement peu puissante, mais ils peuvent l’utiliser à l’envi sans avoir à préparer de longues incantations ou à réunir pléthore de composants (comme un focaliseur ou d’autres accessoires). Leur répertoire de sorts est limité à des sorts basiques, mais efficaces. En combat, ils ont tendance à être imprévisibles. En outre, leur magie étant peu puissante, ils ont souvent appris le maniement d’une arme de poing (dague ou poignard, parfois épée courte) ou de jet et se servent de leur magie pour augmenter les dégâts ou les effets.
Dans un univers où ils sont libres de pratiquer, ce sont souvent des personnes nomades, charismatiques (souvent excentriques, parfois truculentes) et impulsives.
Dans un univers où ils ne sont pas libres de pratiquer, ce sont des personnes qui auront plutôt tendance à être fourbes et à vivre cachées. Elles subsisteront de larcins et de manipulation.
Dans les deux cas, ils sont également la plupart du temps solitaires ou ne s’allient qu’avec une ou deux personnes en qui ils ont une confiance absolue. Ce peut être un frère, une sœur, un-e ami-e d’enfance ou un autre thaumaturge qui vit les mêmes problèmes.
Quelques exemples :
Les méthodiques peuvent autant posséder un don inné qu’un don acquis. Leurs sources de pouvoir sont autant internes qu’externes. Cela dépend des univers.
Les méthodiques sont les thaumaturges qui ont besoin de longues années d’études pour parvenir à maîtriser la magie. Le passage par l’apprentissage aux côtés d’un mentor ou dans une école est indispensable à leur formation. Leur pratique repose sur des connaissances solides et des préparations longues et parfois fastidieuses. Ils ont, en général, besoin d’un focaliseur (type baguette, bâton…) pour lancer leurs sorts.
Leur magie est souvent puissante et leurs champs d’application presque sans limite. Toutefois, plus le sort est puissant et plus il nécessite de préparation (composants, incantations, accumulation d’énergie magique, gestuelle complexe, etc.). La quantité de magie qu’ils peuvent utiliser dans une journée est souvent plus limitée que celle des instinctifs.
Qu’ils soient libres ou pas de pratiquer la magie, les méthodiques se regrouperont toujours entre eux pour créer des écoles (clandestines ou pas) afin de dispenser les savoirs. Leurs groupes seront toujours hiérarchisés et organisés. Ils sont plutôt posés et réfléchis et préféreront toujours la discussion à l’action, dans un premier temps du moins.
Toutefois, lorsqu’ils sont isolés de leurs semblables, ils ont tendance à se replier sur eux-mêmes et à vivre en ermites afin de mener leurs recherches sans être dérangés.
Quelques exemples :
Les prodiges possèdent un don inné et disposent d’une source de pouvoir interne et peuvent se servir de sources externes. Il s’agit aussi des cas typiques des Élu-e-s et des thaumaturges possédant des pouvoirs individuels. Ce sont des thaumaturges qui tiennent autant des instinctifs que des méthodiques.
Leur pratique de la magie tient autant de l’instinct que de l’apprentissage. Ils sont dotés d’un pouvoir inné puissant qu’ils sont obligés d’apprendre à contrôler et à manipuler. Leur pratique se base autant sur les ressentis que sur l’étude.
Les prodiges sont souvent seuls ou rares dans leurs univers. Toutefois, ils parviennent à se trouver des mentors et/ou des protecteurs. S’ils sont plusieurs et qu’ils se trouvent, ils s’unissent.
Quelques exemples :
Les dévots possèdent le plus souvent un don acquis (grâce à la bénédiction d’une divinité) et ils disposent d’une source de pouvoir externe (par le biais d’un artefact divin ou d’un miracle obtenu par la prière, par exemple).
La magie des dévots dépend dans la ferveur de leur foi et de l’attachement en une divinité, parfois plusieurs, mais c’est très rare. Les dieux ne sont pas très partageurs. C’est une magie qui peut être très puissante dans ses effets, mais qui se trouvera toujours limitée dans ses applications puisqu’elle dépend du domaine de la divinité que sert le dévot. Par exemple, un prêtre d’Arès (dieu de la guerre chez les Grecs) n’aura de pouvoir que sur les arts du combat et ne disposera que de sorts (le terme miracles est plus approprié) offensifs. La pratique des dévots ne repose que sur la dévotion à leurs divinités. Qu’ils s’écartent un tant soit peu du domaine de ces dernières et ils perdront tous leurs pouvoirs.
La formation des dévots reposent sur la prière et sur l’étude des textes sacrés relatifs à leur divinité.
Les dévots auront toujours tendance à se regrouper sauf si leur mission est de parcourir les chemins pour accomplir la volonté de leur divinité (convertir le peuple, venir en aide aux plus démunis, tout détruire…).
Quelques exemples :
Les intermédiaires sont des thaumaturges particuliers : ils possèdent le don inné d’utiliser des sources externes.
Ils ne possèdent pas de source de pouvoir interne et ne peuvent pas pratiquer la magie sans leur source externe. Ces sources peuvent être des artefacts, des objets magiques, des êtres ou créatures magiques ou des entités. Parfois, leur source de magie ne sert qu’à une seule chose.
La puissance de la magie des intermédiaires dépend de la puissance de leur source et de la force du lien qui les unit.
Les Élu-e-s peuvent également être des intermédiaires dans certains univers.
La plupart du temps, les intermédiaires sont plutôt solitaires, préférant chérir le lien qui les unit à leur source plutôt que de nourrir des liens sociaux. Toutefois, dans les univers où il est courant de tirer parti d’une source externe, les intermédiaires ont tendance à vivre en société, normalement.
L’apprentissage de la magie par les intermédiaires dépend de leur source. S’ils sont liés à une source pensante (un animal, une créature, une entité d’un autre plan ou enfermée dans un artefact…) il est courant que ce soit elle qui apprenne au thaumaturge à se servir de la magie. Dans le cas d’une source inerte (un objet magique ou un artefact), le thaumaturge devra apprendre par lui-même ou grâce à un mentor. Toutefois, dans le cas d’un lien avec une créature, il est également possible que les deux (thaumaturge et créature) doivent être formés par un mentor, voire deux (un pour chacun).
Quelques exemples :
Voilà, j’espère que cet article de reprise vous a plu. N’hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé ! N’hésitez pas non plus à compléter ce que j’ai dit si j’ai oublié des exemples ! 😉