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Comme promis, aujourd’hui on aborde la dernière partie de notre série à propos des chevaux. Après un article d’introduction et un autre à propos des harnachements, je vous propose d’aborder 10 points divers et variés pour parfaire l’introduction de chevaux dans nos romans.
Cet article ratisse assez large et ne présente que des résumés des différents points développés, si vous désirez que j’en développe certains, n’hésitez pas à me le demander ! 😉
A l’instar des êtres humains, les chevaux ont également un langage corporel qui leur permet d’être compris. Même si je crois que nous avons pas besoin d’un doctorat et de 20 ans d’expérience pour reconnaître des réactions générales de peur ou d’agressivité, je pense qu’il peut être sympathique de rappeler quelques détails de leur comportement qui semblent anodins mais qui, en réalité en disent long.
Ici, je ne vais vous détailler que le langage des oreilles parce que c’est le premier que l’on apprend, en général, lorsque l’on commence l’équitation, mais aussi parce qu’il s’agit du plus simple à appréhender… et à décrire dans un livre ! Je crois que ce serait également très long de tout vous décrire et je ne voulais pas faire un article juste pour le langage corporel de nos amis équins. Aussi, pour les autres langages (les yeux, la tête, la queue, les jambes,…), je vous renvoie au très bon pdf écrit par le centre équestre de Carhaix : Comportement du cheval à l’écurie et au travail.
Les oreilles droites ou en mouvement :
Le cheval est attentif, il surveille son entourage. Dans la nature, un ou plusieurs chevaux restent vigilants afin de voir venir la moindre menace.
Les oreilles tombantes :
Cette position peut être signe de soumission, de décontraction mais également de sommeil (lèvres tombantes et encolure basse). Certains chevaux ont toujours les oreilles dirigées vers l’extérieur on les appelle « oreillards « .
Les oreilles dressées et tournées vers l’avant :
Le cheval est très attentif. Il décèle un bruit qui l’inquiète ou l’intéresse (comme un paquet de carottes que l’on ouvre) et fixe ses oreilles vers la source pour en découvrir l’origine.
Les oreilles légèrement tournées vers l’arrière :
Le cheval commence à se méfier de quelque chose ou vous commencez à l’exaspérer.
Les oreilles couchées :
Le cheval est agressif, voire menaçant. Il peut attaquer (mordre).
Ça paraît ridicule dit comme ça, mais combien de héros de fantasy avez-vous entendu (lu plutôt) se plaindre de ce genre de douleurs dues à de longues chevauchées (à dos de n’importe quel animal, d’ailleurs) ?
Personnellement, je ne me rappelle que de Bilbo dans Bilbo, le Hobbit de J.R.R. Tolkien et d’Eragon dans L’Héritage de Christopher Paolini.
Pourtant, passer de longues heures à cheval (ou autre) c’est comme les longs trajets en voiture : à la fin on est un peu courbaturé de partout. Avec les chevaux, c’est surtout le postérieur qui souffre quand on manque d’habitude mais également le dos, les épaules, les hanches, les cuisses et parfois les genoux et la nuque.
Il est important également de rappeler que la tenue du cavalier joue beaucoup dans son confort. Monter à cheval provoque des frottements dans l’intérieur des jambes du cavalier, c’est pourquoi il faut éviter de porter des pantalons avec des coutures à l’intérieur et privilégier des vêtements avec des renforcements au niveau des cuisses et des genoux.
N’oubliez pas les gants, également, car les cloques arrivent très vite sur les mains (et entre les doigts, c’est du vécu !) à cause des rênes.
Dans vos romans, n’hésitez pas à jouer de ce genre de détails. Ça augmente le réalisme 😉
Il s’agit du record de vitesse d’un cheval de course mesuré par le Guinness des records lors d’une course en Pennsylvanie en 2008. Les vitesses moyennes de chaque allure sont de :
Il s’agit, bien entendu d’allures moyennes. Ces vitesses dépendent de l’âge du cheval, de sa condition physique, du poids qu’il transporte, etc.
Il s’agit de la distance qu’un bon cheval chargé de son cavalier peut parcourir en une journée (de 7 ou 8 heures) sans que le cheval ne soit trop affecté. Les allures de ce trajet sont principalement le pas et le trot. Les chevaux les plus endurants peuvent parcourir jusqu’à 100km (pas et trot) en une seule journée.
Il est possible de parcourir une centaine de kilomètres sur terrain plat avec un cheval au galop (en cas de fuite, par exemple), mais il faut envisager de changer de monture avant de reprendre la route ou de lui laisser plusieurs jours de repos.
Cette distance varie également en fonction de la charge, portée ou tractée, par le cheval et de la qualité du terrain (on n’avance pas de la même manière sur un terrain plat qu’en pleine montagne).
C’est la moyenne du poids qu’un cheval peut porter ou tracter : entre 10 et 15% de son propre poids.
Il faut tenir compte que les poneys et les chevaux de traits, plus trapus et à l’ossature plus solide peuvent porter/tracter des charges proportionnellement plus lourdes que les chevaux de selle, plus fins et plus fragiles.
Pour pouvoir vous aider à compter :
Bien entendu, comme partout, il existe des poneys de poche qui pèsent à peine 100kg tout mouillé (le falabella, race de « cheval d’intérieur ») et des mastodonte façon colosse de Rhodes qui dépassent les 1500kg.
En général, effectivement, les chevaux ne dorment pas couchés. En vérité, ils ne dorment que 3 à 4h maximum allongés et uniquement par tranche de 15 ou 20 minutes. C’et dû au fait que, à l’état sauvage, les chevaux sont des proies. Dormir couché les empêchent de correctement entendre et voir venir les prédateur (cause des hautes herbes qui parasitent leur ouïe et bouchent leur vue) mais les ralentissent également dans leur fuite car il leur faut plusieurs secondes pour se relever.
Quant à savoir comment ils parviennent à dormir debout, je vous laisse notre cher Jamy vous l’expliquer :
Il existe certaines plantes particulièrement toxiques pour les équidés. Parmi les plus courantes, il y a :
Vous pourrez une liste plus exhaustive sur Wikipédia et avec des photos : Plantes toxiques pour les équidés.
On m’a toujours dit que « les petites bêtes ne mangeaient pas les grosses ». En grandissant, j’ai appris que cet adage n’était pas vrai et que, même si les plus petits ne mangeaient pas toujours les plus gros, il était pourtant possible que les petits fassent du mal aux plus gros. C’est le cas des insectes dont je vais vous parler.
Étant donné que je déteste être surprise par des photos d’araignées ou d’autres arthropodes pas sympa, je vais éviter de mettre des photos, au cas où… 😉
Après toutes ces joyeusetés et afin de nous remonter le moral, je voudrais vous dire à quel point les chevaux sont des animaux sensibles et affectueux, définition qui ne colle pas vraiment avec la représentation littéraire et cinématographique que l’on fait de nos amis les équidés. En effet, dans la réalité les chevaux sont loin d’être aussi passifs que dans la fiction. Ils sont très attentifs et réactifs à ce qui les entourent et à leur cavalier.
Flattez-leur l’encolure de temps en temps, glissez-leur des mots doux à l’oreille pour les réconforter, gratouillez-les derrière les oreilles et je peux vous jurer qu’ils se plieront en quatre pour vous. Les chevaux vous manifestent leur affection en étant attentif à tout ce que vous dite et faites (je vous renvoie au premier point de l’article) mais aussi en se frottant vigoureusement la tête contre vous de temps en temps. Dans ce cas-là, je vous conseille vivement d’écarter votre menton de la trajectoire du front de votre monture.
En toute honnêteté, je pourrais m’épancher des heures sur la relation privilégiée que l’on peut entretenir avec un cheval mais je vais m’arrêter là.
Toutes les cultures et toutes les bourses n’utilisent pas le cheval comme monture ou bête de somme. De plus, parfois le cheval n’est pas non plus adapter au terrain. Dans ces rôles (et dans le monde réel), on peut également croiser :
Voilà ! Ainsi s’achève cette petite série sur les chevaux. J’espère qu’elle vous a plu et, si vous désirez éclaircir certains points que je n’ai pas abordés, n’hésitez pas à me le dire ! 🙂