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Dimanche marquait le début du printemps et, avec lui, le démarrage du challenge Le Printemps de l’Imaginaire Francophone.
Je profite donc de l’occasion pour vous rappeler le principe de ce challenge, mais aussi pour vous rappeler à quel point il est important de soutenir les auteurs de SFFF (Science-Fiction, Fantasy, Fantastique) francophone.
Tout d’abord, j’aimerais vous annoncer avec tristesse que Gaëlle Dupille a dû mettre un terme à la communauté L’invasion des grenouilles par manque de temps.
Mais qu’à cela ne tienne ! Nous, lecteurs et auteurs, nous sommes encore là !
Dans le monde du livre, à l’heure actuelle, il existe une problématique assez importante autour de l’Imaginaire francophone : celui de sa dévalorisation.
En effet, même si l’on voit fleurir sur les étals des libraires les publications jeunesses et francophones de l’Imaginaire, notamment chez de grandes maisons comme Gallimard Jeunesse, Robert Laffont (collection R) ou encore Albin Michel (collection Wiz), il n’en va pas de même pour les publications adultes. En effet, les rayons des librairies dédiés à la SFFF sont tout simplement minimalistes, quand ils ne sont pas inexistants. De plus, on ne retrouve souvent que les mêmes enseignes, à savoir : Bragelonne, Milady (qui est la branche dédiée aux poches de Bragelonne), Pocket, J’ai Lu et Folio SF, parfois Mnémos et Pygmalion et très rarement de petites maisons comme Rebelle, Le Riez, Flammèche,… De plus, ces grandes enseignes ne publient principalement que des auteurs anglophones, hormis Mnémos qui avait été originellement créée pour publier des auteurs francophones. Il faut vraiment se rendre dans les librairies spécialisées pour espérer trouver des publications francophones.
Mais pourquoi sont-ils si méchant ?
Il y a deux facteurs principaux à ce rejet de la part des gros éditeurs et du public : d’une part on a une dévalorisation de ces genres et d’autre part, il y a le mythe selon lequel seuls les écrivains anglophones écrivent des ouvrages de qualité.
La dévalorisation de ces genres vient du fait que, en Europe, on considère que cette « littérature de genre » est une sous-littérature, voire une fausse littérature (je vous invite à aller jeter un œil à la vidéo de Margaud Liseuse à propos de ce sujet) et qu’elle n’est pas adaptée aux adultes. Comme je vous l’expliquais dans la présentation de mon roman, les genres de l’imaginaire ne sont pas considérés comme des livres matures, on m’a souvent répété que la magie, c’était pour les enfants. Il m’arrive de retrouver ce discours parfois vis-à-vis des autres genres de l’Imaginaire, également. Je ne m’étendrai pas sur le sujet, parce que je pense que vous aussi, chers lecteurs de SFFF, vous avez certainement dû subir ces types de remarques de la part de votre entourage.
Mais en résumé, cette dévalorisation a fait que, pendant longtemps, les auteurs francophones (et européens) n’ont pas écrit de romans SFFF ou ont tout simplement été mis sur la touche, d’une part, et, d’autre part, les préjugés ont empêché les lecteurs d’acheter. Un peu comme si les littératures de l’Imaginaire n’était réservées qu’à une caste particulière et peu recommandable de la population.
Bien sûr, cette dévalorisation n’a pas eu lieu aux États-Unis, ce qui explique que la production littéraire des pulp fictions (récits de romances, fantasy, fantastique, science-fiction, policier,… publiés dans des magazines [les pulp magazines] qui se vendaient à des prix dérisoires) qui ont conquis une bonne partie des américains dans les années 30 à 60.
En ce qui concerne le préjugé comme quoi seuls les écrivains anglophones écrivent des ouvrages de qualité, il découle directement du premier : comme il y a eu une masse de publications anglophones à avoir traversé l’Atlantique, beaucoup de lecteurs européens n’ont lu que ça. Ce qui a créé le mythe « Si les auteurs francophones ne sont pas publiés, c’est parce qu’ils sont mauvais. ». Ce qui a eu pour conséquence que les lecteurs ont, pendant longtemps, laissé les auteurs francophones dans les rayons des librairies pour n’acheter que des anglophones.
En tant qu’écrivains de l’Imaginaire francophones, nous nous devons d’agir pour changer cette situation, car nous sommes concernés nous aussi, chers lecteurs. Ainsi posons-nous cette question : Si personne ne lit les auteurs de SFFF francophone, alors qui nous lira, nous ?
Je voulais vous faire part de ce combat contre les vieilles mentalités qui régissent encore le monde des livres de l’Imaginaire, afin que nous puissions jouer des coudes tous ensemble pour nous faire une place au soleil, parce que nous méritons de bronzer autant que les autres ! 🙂
C’est donc à des fins propagandistes (huhu 😁 ) que j’avais lancé ce challenge de lecture : pour faire connaître des auteurs francophones … [et dans un but totalement égoïste : préparer mon arrivée au soleil ! 😎 ]
Le principe du challenge est de profiter du printemps pour lire des romans de science-fiction, de fantasy ou de fantastique dont les auteurs sont francophones et de partager nos lectures par le biais d’articles, de vidéos ou de commentaires sur les réseaux sociaux.
Pour vous inscrire, à l’un des différents paliers de lectures, je vous invite à laisser un commentaire sur l’article dédié au challenge : Le Printemps de l’Imaginaire Francophone et à me retrouver sur le groupe facebook créé à cet effet : Le printemps de l’Imaginaire francophone.
Si vous ne connaissez pas d’auteurs n’hésitez pas à me le dire et je vous ferai une jolie liste dans laquelle vous pourrez piocher plein d’idées ! 🙂
Une réponse à “L’Imaginaire francophone”
Bonjour!
Je suis preneur d’auteur francophone en Fantasy ou Dark Fantasy. Effectivement j’ai du mal à trouver de nouveau auteur, et français de surcroit. Une fois écumer les Tolkien, G.R.R.Martin, Gemmell et j’en passe, il est difficile de trouver de nouvelles tête dans l’édition de l’imaginaire.
Bien à vous,
M.T.