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Je vous l’avais promis mardi, le voici : aujourd’hui, je vous présente les différentes manières d’éditer son livre.
Lorsque notre roman est terminé, qu’il est corrigé et mis en page, en somme, qu’il est prêt pour l’édition, il faut se poser la question : « L’éditer, oui, mais quelle méthode choisir ? »
Je vais tenter de vous aider à faire un choix en vous expliquant les différences, les avantages et les inconvénients de chacun des trois modes principaux d’édition, à savoir : le compte d’éditeur, le compte d’auteur et l’autoédition.
C’est ce qui est couramment appelé une édition classique.
Dans ce cas de figure-ci, l’auteur soumet son manuscrit (avec une jolie lettre d’accompagnement bien sûr !) à une maison d’édition qui l’accepte ou le refuse. Si le manuscrit est accepté, il passe à la seconde étape : le comité de lecture. Là aussi, le manuscrit peut être soit accepté, soit refusé. S’il est accepté, la maison d’édition propose à l’auteur de signer un contrat d’édition.
Par ce contrat, l’auteur cède ses droits sur son œuvre (c’est à dire que l’auteur ne pourra faire ce qu’il veut avec son roman), en contrepartie, l’éditeur s’engage à verser des droits d’auteur (en général de l’ordre de 5 et 15% du prix du livre) à l’auteur ainsi qu’à fabriquer (s’occuper de la mise en page, de l’illustration, des corrections,…), publier (le rendre public par son impression et/ou la mise en ligne de la version ebook) et diffuser (le faire connaître) votre œuvre.
C’est donc l’éditeur qui prend en charge tous les frais liés à la publication, l’auteur n’a rien à payer.
A partir du moment où on vous demande de payer quelque chose (que ce soit des services de correction, d’illustration, d’inscription à des réseaux de référencement, devoir acheter votre propre livre pour que vous deviez le vendre vous-même,…), c’est un compte d’auteur.
Voici deux liens vers des documents qui pourraient vous être utiles :
C’est ce qui est couramment appelé une « arnaque notoire » puisque que les maisons qui le proposent ne sont pas spécialement des plus honnêtes…
Pour commencer, il faut savoir que l’édition à compte d’auteur n’est pas une édition au sens légal du terme, c’est-à-dire régie par l’article L 132-1 du Code de la Propriété Intellectuelle, mais bien un contrat de louage d’ouvrage régi par l’article L 132-2 du Code de la Propriété Intellectuelle. – Ça fait toujours bien de citer des articles de la Loi dans les dîners de famille 😉
En somme, cela signifie que l’auteur signe avec un prestataire de services (qui n’a pas le droit de refuser votre manuscrit) un contrat par lequel l’auteur s’engage à rémunérer l’éditeur pour que ce dernier lui fournisse des services éditoriaux (mise en page, corrections, illustrations,…). Dans le cadre de ce contrat, l’auteur garde les droits sur son œuvre, mais il a également la possibilité d’avoir un droit de regard sur ce que le prestataire de services fait avec son œuvre : dans le cas d’un compte d’auteur, l’auteur est un client et, tout le monde le sait, le client est roi. Ce qui inclue également que, en théorie, l’auteur touche 100% du prix de vente de son livre. En pratique c’est rarement le cas, les éditeurs qui pratiquent le compte d’auteur, non seulement vous font payer en amont les frais éditoriaux, mais, en plus, se permettent de prélever un pourcentage sur les ventes de votre livre.
Par contre, avec un contrat de louage d’ouvrage, tous les frais éditoriaux, de publication et de diffusion sont à payer par l’auteur et cela représente souvent des sommes colossales de l’ordre de 2000 à 3000€. En outre, en général, dans ce cas-ci, l’auteur doit passer par un imprimeur et acheter son propre livre en grande quantité pour le revendre lui-même puisque la publication et la diffusion est à effectuer par l’auteur.
Voici une liste de certains « éditeurs » qui pratiquent un compte d’auteur frauduleux : Liste des éditeurs-arnaqueurs.
Faites bien attention lorsque vous vous apprêterez à signer un contrat ! Je vous publierai prochainement un article pour vous aider à flairer les arnaques éditoriales.
Je vous conseille très chaudement la vidéo de Christelle Lebailly à propos de ce mode d’édition :
Dans le cadre de l’autoédition, l’auteur s’occupe de tout lui-même. Bien entendu, il peut faire appel à des services (illustrateur, correcteur, maquettiste,…), mais il peut choisir avec qui il travaille (il n’a pas besoin d’avoir un « pack » de services comme c’est le cas pour le compte d’auteur) et le budget qu’il alloue à chaque service. Il reste le seul maître à bord : il garde tous ses droits sur son œuvre, il décide de tout, il doit s’occuper lui-même de sa promotion,…
Je vous avoue qu’il faut être un brin débrouillard pour y arriver correctement, mais avec les différents conseils qu’on peut trouver sur internet (comme l’excellent guide de Nathalie Bagadey, entre autre) et avec des amis débrouillards, il y a moyen de bien s’en sortir aisément 😉
Il existe également différents services honnêtes d’aide à l’autoédition comme Librinova (le service le plus honnête et le moins cher, à mon sens), Bookelis (que je trouve un peu cher tout de même…).
En général, l’auteur autoédité passe principalement par la filière numérique, qui reste le principal créneau de vente des auteurs autoédités, mais il arrive qu’il propose également un format papier de son livre. Dans ce deuxième cas, il préfèrera passer passer par un service d’impression à la demande plutôt que par un imprimeur. D’une part parce qu’il n’y aura pas de nombre minimum d’impressions à commander (c’est-à-dire qu’il n’y aura pas 100 exemplaires [minimum] à payer d’avance et à stocker chez vous) et, d’autre part, parce que ce système permet de vendre plus facilement sur des plateformes internet telles qu’Amazon, Fanc.com, Cultura.com, etc. Certains libraires acceptent également de vendre des livres en dépôt-vente.
Une dernière remarque : être auto-édité n’empêche pas d’être, un jour, édité à compte d’éditeur. A ce propos, je vous propose de regarder une petite vidéo de Librinova qui l’explique très bien :
Modes d’édition | Avantages | Inconvénients |
---|---|---|
Compte d’éditeur | Aucun frais éditoriaux Toutes les démarches administratives sont effectuées par l’éditeur L’éditeur s’occupe de vous référencer (gratuitement) auprès des différents réseaux Diffusion du livre en librairie La satisfaction de pouvoir dire : « Mon livre est édité chez … » | L’auteur perd ses droits sur son œuvre L’auteur n’a pas son mot à dire quant aux choix éditoriaux (format du livre, couverture,…) La lenteur du processus éditorial (attente avant de savoir si son manuscrit passe en comité de lecture ou pas, attente avant de savoir si le manuscrit est accepté ou pas, le processus éditorial est long et lent) Les droits d’auteur perçus sont faibles (entre 5 et 15% du prix du livre) |
Compte d’auteur | L’auteur conserve ses droits sur son œuvre (en théorie) Il a un droit de regard sur toute la chaîne éditoriale (en théorie) Il touche 100% du prix de ventes de son livre (en théorie) | Frais éditoriaux très importants (de l’ordre de 2000 à 3000€) Aucune diffusion du livre Obligation d’acheter son propre livre Stock important de livre à conserver chez soi De très grandes chances de tomber sur des escrocs Donne souvent une mauvaise réputation à l’auteur |
Auto-édition | L’auteur conserve ses droits sur son œuvre Il a un droit de regard sur toute la chaîne éditoriale puisque c’est lui qui dirige Il touche 100% du prix de ventes de son livre Pas de besoin de constituer un gros stock de livres La rapidité du processus éditorial dépend de l’auteur La satisfaction de pouvoir dire : « J’ai tout fait (ou presque) » | Des frais éditoriaux (même s’ils restent très faibles [1000€ max], ils sont tout de même là) Peu de visibilité Tout le travail éditorial est à faire par l’auteur L’auteur doit se promouvoir lui-même C’est à l’auteur de faire toutes les démarches administratives |
J’espère que cet article vous sera utile pour le jour où vous voudrez vous faire éditer. N’hésitez pas à me poser vos questions !
Savez-vous déjà vers quel mode d’édition vous vous dirigerez quand vous aurez terminé d’écrire et de corriger votre roman ? 🙂