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Republication d’un article de mon ancien autre blog, Prom’Auteur.
Écrire une nouvelle est un excellent exercice pour les écrivains et écrivaines débutantes car c’est un format et un genre de récits adaptés à l’apprentissage de l’écriture.
Une nouvelle est un récit fictionnel court, communément de moins de 15 000 mots ou 90 000 cec, centré sur un seul événement, comptant un nombre très restreint de personnages dont la psychologie n’est développée qu’autour du fait évoqué.
La nouvelle se distingue de la fable par l’absence de morale.
Au XIXe siècle, la nouvelle était la forme favorite des récits policiers, fantastiques et science-fictionnels.
La concision est la caractéristique principale de la nouvelle : il y a peu de personnages, d’événements, de descriptions… Tout doit y être traité de façon précise et laconique.
À lire aussi : La longueur d’un récit
Si je déclare dans le titre de cet article que la nouvelle est la meilleure amie des écrivains et des écrivaines, ce n’est pas pour rien.
En effet, la nouvelle est le format idéal pour la pratique de l’écriture. Étant donné qu’il s’agit d’un récit court, sa rédaction requiert moins de temps que le roman. Elle est donc parfaite autant pour celles et ceux qui souhaitent se mettre à l’écriture que pour les plus expérimeté-e-s qui aimeraient s’essayer à de nouvelles aventures rédactionnelles.
Ainsi, si vous vous lancez dans l’aventure de l’écriture, la nouvelle est le meilleur format pour démarrer. Sa brièveté vous permettra de terminer sa rédaction plus vite et, de fait, d’en rédiger plusieurs là où un roman peut demander jusqu’à des années de travail. Même si ces nouvelles que vous rédigerez ne seront peut-être pas destinées à la publication, elles vous permettront tout de même de vous mettre à écrire. Mais surtout, vous aurez la satisfaction d’avoir terminé un récit.
Il est vrai que la nouvelle n’a pas le prestige du roman. Mais lorsque l’on débute, on n’a pas non plus le talent de l’écrivain-e qui a déjà des années d’expérience. Comme partout, lorsque l’on débute, on commence petit, et l’écriture ne déroge pas à cette règle. La nouvelle permet de s’y mettre et de finir un premier écrit, puis un deuxième, puis un troisième, etc. Commencer petit vous permettra de désacraliser l’acte d’écrire et de vous entraîner pour ne pas vous perdre lorsque vous vous lancerez dans votre roman, format de longue haleine qui demande rigueur, persévérance et expérience. Qualités dont on ne dispose pas nécessairement lorsque l’on débute. La rédaction de nouvelles permet de les acquérir, mais surtout d’apprendre à se connaître en tant qu’écrivain ou écrivaine.
Avant de se lancer dans la rédaction d’un roman, voire d’une série, il est important de pouvoir répondre à ces questions :
Définir vos aspirations liées à l’écriture, connaître le temps moyen que vous mettez pour rédiger un récit et, surtout, constater si vous voulez faire de l’écriture une priorité ou pas sont importants pour savoir quels buts vous fixer. Car on n’écrit pas de la même manière selon que l’on veut écrire pour le plaisir ou pour en vivre.
En revanche, si vous comptez déjà une certaine expérience dans l’écriture, la nouvelle pourrait vous paraître inutile. Or, elle est un excellent exercice si vous souhaitez vous remettre à l’écriture après une période d’arrêt. À la manière de sportifs de haut niveau souhaitant reprendre le sport après une blessure, ils doivent s’y remettre en douceur. Il en va de même pour l’écriture : après une pause plus ou moins longue, le système est rouillé, d’une certaine manière. La nouvelle est le format parfait pour renouer en douceur avec l’écriture et réveiller les anciennes habitudes. On pourrait la voir comme une sorte de remise en jambes pour les écrivain-e-s.
En outre, la nouvelle est un format suffisamment court pour nous permettre d’en écrire plusieurs dans un laps de temps assez restreint. Elle est donc un excellent moyen d’essayer de nouvelles choses comme un nouveau genre, de nouvelles psychologies de personnages, d’autres procédés narratifs…
Comme mentionné plus tôt, la nouvelle est une forme de récit qui doit être précise et concise.
Dès lors, le ou la nouvelliste concentre son récit sur :
Ces exigences de concision et de précision font de la nouvelle un exercice difficile et exigeant, et donc formateur. Chaque élément donné doit être significatif. Le superflu n’y a pas sa place. Il convient donc, lors de l’écriture, de retenir les informations essentielles au récit et de ne pas les noyer dans d’interminables paragraphes ou envolées lyriques, que l’écrivain ou l’écrivaine n’aura rédigés que pour le plaisir de la figure de style.
Comme dit plus tôt, une nouvelle peut vous servir à :
La plupart du temps, l’idée viendra d’elle-même en fonction de ce que vous aurez envie d’accomplir avec la nouvelle. Mais si vous peinez à trouver une idée, voici quelques pistes à exploiter :
La construction de l’intrigue en elle-même, elle ne diffère pas tant d’un roman. Il vous faudra toutefois faire attention à ne pas développer une intrigue trop complexe.
Le schéma narratif d’une nouvelle reste le même que celui d’un roman, à ceci près qu’il compte moins de péripéties.
Il vous faudra donc définir :
Une fois que tous les éléments sont en place, il ne vous reste plus qu’à rédiger. Parfois, c’est l’étape la plus difficile.
Rappelez-vous que, à l’instar du roman, vous n’êtes pas obligé-e de commencer par le début. Vous pouvez très bien commencer par écrire la scène finale et écrire votre histoire à rebours si c’est ce qui vous convient.
Si la page blanche vous terrasse, écrivez n’importe quelle phrase à terminer comme :
Parmi les 156 idées que je vous propose avec la newsletter 52 semaines d’idées de nouvelles, il y a notamment des premières phrases à terminer.
Si la rédaction est encore une étape qui vous fait peur, rappelez-vous que la nouvelle est un format court : vous n’aurez pas besoin de trimer durant des années entières pour la rédiger.
D’ailleurs, je vous propose une méthode pour écrire une nouvelle en 7 jours. Ça tombe bien, non ? 😉