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Aujourd’hui je voudrais revenir sur un détail du schéma narratif qui semble assez nébuleux pour certains et certaines : les péripéties.
Suite à la masterclass sur la construction de l’intrigue, il y a eu plusieurs questions à propos de ces éléments du récit.
J’ai aussi cru comprendre que beaucoup ne les considèrent que comme des scènes d’action, voire uniquement de combat. D’ailleurs, il est souvent question de ne parler que de “scènes”.
Pourtant, les péripéties dans un récit sont beaucoup plus complexes que cela et regroupent plusieurs éléments différents, aussi bien en terme narratif qu’en terme de structure du récit.
Une péripétie est un événement que vit un ou plusieurs personnages et qui sert à faire avancer le récit ou l’intrigue secondaire.
C’est un événement qui va permettre à un ou plusieurs personnages de perdre ou gagner quelque chose (une qualité, un objet, un allié, un ennemi, une information, etc.) qui permettra d’avancer vers le dénouement de l’histoire.
Une péripétie peut donc être :
Le plus important est qu’il faut se rappeler qu’à l’issue de cette péripétie, le Sujet (ou un autre personnage s’il s’agit d’une intrigue secondaire) doit évoluer et l’événement doit apporter quelque chose à l’intrigue. Un rebondissement juste pour apporter plus d’action, mais pas de matière à l’histoire ne sert à rien d’autre qu’à alourdir votre roman. Ça donne l’impression qu’il se passe beaucoup de choses pour rien et l’histoire stagne.
À lire aussi : Écrire des scènes de combat
Comme précisé un peu plus tôt dans l’article, une péripétie ne se limite pas à une scène ou à un chapitre.
En vérité, une péripétie peut se construire exactement comme un roman complet : en suivant un schéma narratif avec une situation initiale, un élément déclencheur, des rebondissements, une résolution et une situation finale. La situation finale de la péripétie A étant la situation initiale de la péripétie B.
Plus simplement, on peut structurer une péripétie en 3 parties : l’amorce, l’action et la conclusion.
L’amorce correspond à la phase de préparation à l’action. Il s’agit du passage qui fait monter la pression jusqu’au point de rupture qui déclenche la phase suivante.
Quelques exemples d’amorces :
En général, quand on veut placer un cliffhanger, c’est ici qu’on coupe la péripétie pour passer au chapitre ou à l’épisode suivant.
L’action est le cœur de la péripétie, la phase à laquelle on résume souvent, à tort, ladite péripétie. La tension narrative est à son comble.
Quelques exemples d’actions :
La conclusion est la phase de bilan. C’est à ce moment qu’on fait le point sur ce qui a été gagné et perdu, et sur l’étape suivante. C’est aussi une étape pendant laquelle la tension redescend.
Quelques exemples de conclusions :
Comme vous l’aurez compris, une péripétie peut s’étaler sur plusieurs chapitres, parfois même sur beaucoup de chapitres. Elle peut d’ailleurs être elle-même découpée en plusieurs sous-péripéties (que j’ai appelées les péripéties intermédiaires dans la masterclass).
Pour reprendre l’exemple du chevalier qui se perd dans le labyrinthe du dragon, le passage racontant comment le chevalier s’en est sorti peut lui-même constituer plusieurs sous-péripéties comme le fait de devoir déjouer des pièges, combattre des squelettes qui ont oublié d’être morts, sauver un chat d’un piège (qui deviendra son familier), etc.
Voilà ! C’est tout pour aujourd’hui !
J’espère que cet article vous aidera.
Prenez soin de vous ! 😀
Une réponse à “Réussir ses péripéties”
C’est une bonne nouvelle pour mon roman parce que je n’ai pas beaucoup de scènes d’action ^^