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Aujourd’hui, on va parler des familiers dans la pratique magique.
Ne vous y trompez pas, ils sont davantage que les simples compagnons à poils, à plumes ou à écailles des thaumaturges. Ils ont un réel rôle à jouer dans la pratique de la Magie.
Les familiers ont pour origine les daemons de Socrate qui étaient, d’après le philosophe, des esprits gardiens qui guidaient les gens. Avec le temps, le sens a glissé du concept d’esprits gardiens vers celui de compagnons magiques (ou surnaturels).
Un familier n’est pas à la botte de celui ou celle avec qui il est lié, comme c’est le cas pour un golem ou un zombie, par exemple.
En somme, un familier est une sorte d’écuyer magique.
Ces créatures sont liées magiquement à leur thaumaturge et leur servent dans leur pratique de la magie. Elles peuvent avoir plusieurs buts :
La relation qui s’établit entre les thaumaturges et leur familier est réciproque. Il n’est pas question de servitude ou de simple compagnonnage. Le lien qui les unit est fort, unique et, surtout, magique.
Ces familiers peuvent prendre différentes formes et être d’essences différentes. Ce peuvent être des animaux normaux ou magiques, comme des esprits incarnés ou non. Cela dépend des univers. Par exemple, ce peuvent être :
Il n’y a pas vraiment de règles concernant la durée de vie des familiers ou du nombre de familiers que les thaumaturges peuvent avoir en même temps ou dans une vie. Cela dépend des univers, des personnages, des familiers, des situations…
Parfois un même familier accompagne le même thaumaturge de la naissance à la mort.
Parfois la thaumaturge peut avoir plusieurs familiers en même temps, chacun ayant un rôle précis dans sa pratique.
Parfois la vie du familier et celle du thaumaturge sont liées : si l’un meurt, l’autre aussi.
Parfois le familier de la thaumaturge a la même durée de vie qu’un animal de compagnie normal et elle en aura plusieurs dans sa vie.
Parfois un familier a une durée de vie très longue, voire est immortel, et se lie à plusieurs thaumaturges au fil de sa vie.
Parfois un familier se lier à plusieurs thaumaturges à la fois. Je pense, par exemple à des esprits de famille qui sont liés à plusieurs membres d’une même famille ou lignée en même temps.
Se lier à un familier peut être, dans certains cas, une étape dans l’initiation et l’apprentissage de la Magie.
Il y a plusieurs manières d’obtenir un familier : la naissance, l’appel, l’invocation, la création, la malédiction, la bénédiction, la dévotion et la rencontre fortuite.
Bien entendu, dans le cas des appels, des invocations et des créations, plus les rituels sont puissants et plus le familier sera puissant également.
Il y a trois grands cas de figure :
En général, ces familiers vivent aussi longtemps que leur thaumaturge et est leur seul compagnon pour toute la vie.
Il s’agit ici de pratiquer un rituel afin d’émettre une onde magique suffisamment forte pour qu’elle soit émise sur une certaine distance afin d’appeler un animal ou une créature magique prête à s’associer avec le ou la thaumaturge pratiquant l’appel. La distance couverte par ce sort dépend des règles de l’univers concernés : parfois il s’agit juste de quelques mètres, parfois elle peut couvrir des centaines de kilomètres. Une fois que le familier a perçu l’appel, il rejoint son ou sa thaumaturge pour se lier ensemble.
L’appel peut être pratiqué par les thaumaturges comme par les familiers, cela dépend, encore une fois, de l’univers considéré.
L’appel en lui-même peut prendre différentes formes :
L’invocation est un rituel qui vise à appeler un familier venant d’un autre plan. Dans ce cas-ci, le lien qui unit les familiers et leur thaumaturge relève du pacte, plus que du coup de foudre.
À lire aussi : Les plans d’existence
Un familier peut être créé de toutes pièces grâce à un rituel.
La création d’un familier demande du temps, de l’expérience et de la précision : on crée une créature qui est elle-même complexe et durable. C’est un processus complexe qui requiert des composantes précises, parfois rares, parfois puissantes. Il se pourrait même qu’un morceau du ou de la thaumaturge soit nécessaire. Un morceau physique, comme des cheveux ou du sang, ou un morceau spirituel comme une partie de l’âme.
Il est possible d’hériter d’un familier suite à une malédiction (ou d’un sort raté).
Dans ce cas-là, les familiers ont été liés aux thaumaturges par une tierce partie (divinité, autres thaumaturges, transgression de sort de protection, etc.) et toujours contre la volonté des thaumaturges, pas toujours contre celle des familiers.
Dans le cas d’une malédiction, le but est, évidemment, de nuire aux thaumaturges. Le familier peut ainsi contrecarrer la pratique de la Magie de sa ou son thaumaturge, l’espionner, l’affaiblir, évincer l’ancien familier, etc.
Par exemple, dans la BD Nelson de Christophe Bertschy, Nelson est un diablotin envoyé sur Terre pour punir Julie d’avoir volé un rouleau de papier-toilette à son travail. Il a pour mission de lui pourrir la vie. Cependant, il n’est pas si méchant… — Une BD très drôle et divertissante que je vous conseille chaudement !
Dans le cas d’un sort raté, un lien magique peut se créer accidentellement entre une créature et un-e thaumaturge.
Notez que la malédiction peut s’appliquer uniquement sur les familiers et pas seulement sur les thaumaturges. On pourrait imaginer une créature déchue qui serait contrainte de devenir un familier en guise de punition. Pensons à Salem dans Sabrina, l’apprentie sorcière.
Elle peut s’appliquer aussi sur la paire familier-thaumaturge en inversant leur rôle par exemple.
À l’inverse de la malédiction, les familiers et les thaumaturges peuvent également recevoir une bénédiction de la part d’une tierce partie (divinité, autre thaumaturge, lieu sacré, etc.).
Cette bénédiction peut être un coup de pouce de la part d’une divinité pour accomplir une quête spécifique, un cadeau de la part d’un-e autre thaumaturge, une récompense de la part de la hiérarchie de la ou du thaumaturge, etc.
Les thaumaturges qui se mettent au service d’une divinité peuvent recevoir un familier de la part de cette dernière pour les aider à accomplir les tâches qui leur seront confiées.
Il ne s’agit pas à proprement parler d’une bénédiction puisque le familier sert davantage d’équipier désigné d’office que de compagnon.
Les familiers obtenus par dévotion sont soit des créatures créées directement par les divinités, soit des animaux dans lesquels on a insufflé une étincelle divine pour lui offrir des pouvoirs, la parole, etc.
Ces familiers ont des missions très précises et sont davantage fidèles aux divinités qu’elles servent qu’aux thaumaturges auxquel-le-s ils sont rattachés. Ils doivent :
Aussi appelée le Destin ou le Hasard…
Il est parfaitement possible de rencontrer son familier par hasard, au détour d’un sentier, ou d’un confessionnal comme pour Gwendoline et Xemerius dans La Trilogie des Gemmes de Kerstin Gier.
Cette rencontre n’est pas toujours un coup de foudre et, s’il y a coup de foudre, il n’est pas toujours réciproque. La rencontre en elle-même n’est pas toujours magique non plus.
Parfois, il s’agit juste de soigner un animal trouvé sur le bord d’un sentier. D’autres fois, c’est la rencontre magique de son alter ego dans une clairière, à l’aube et on sait dès que nos yeux se croisent que l’on ne se quittera plus jamais.
S’il est possible de tisser des liens forts et puissants entre familiers et thaumaturges, il est également possible de les rompre. Pour ce faire, il existe plusieurs manières :
Voilà, c’est tout pour aujourd’hui !
J’espère que cet article vous a plu et vous a appris des choses.
Une réponse à “Les familiers en Magie”
J’ai pensé à une autre possibilité : le familier comme créature créée en éprouvette ou génétiquement altérée (éventuellement après sa naissance) par le thaumaturge ou l’un de ses alliés, voire un ancêtre, à l’aide de la magie. Après tout, pourquoi forcément que des histoires de vengeance ou de perte de contrôle dramatique ? J’ai d’ailleurs inclus cette idée dans mon principal projet de roman SF fantastique.