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Aujourd’hui, j’ai envie de répondre avec vous à ces deux questions que l’on m’a posées :
La taille de votre univers ne dépend que de ce dont vous avez besoin de créer pour votre roman et de vos propres envies.
Il existe deux grandes méthodes de création que je détaille dans mon livre Worldbuilding Fantasy : Créez votre univers, qui sont l’approche narrative et l’approche globale.
L’approche narrative construit le monde autour du récit et ne va pas plus loin.
L’approche globale construit le monde d’abord et développe l’intrigue après.
La taille du monde va donc dépendre de l’approche que vous choisissez : dans l’approche narrative, vous allez surtout créer un cadre spatio-temporel qui va accueillir l’histoire sans influencer celle-ci ou les personnages ; dans l’approche globale, vous allez créer quelque chose de plus « abondant » qui a souvent un impact sur les personnages et le récit.
Ensuite, il y a ce que vous voulez, vous : Qu’avez-vous envie de créer ? Combien d’histoires souhaitez-vous raconter dans ce même monde ?
Tout dépend également de ce que vous appelez une “longue histoire” : Le Seigneur des Anneaux tient en 3 tomes pour un total de 600 000 mots et dure 6 mois. Harry Potter compte 7 tomes pour un total de 1 084 170 mots et se déroule en 7 ans. Pourtant, Le Seigneur des Anneaux est plus dense et donne l’impression d’être une plus longue histoire qu’Harry Potter.
De même, il existe des mondes vastes, mais vides et des mondes petits, mais qui fourmillent de détails. En théorie, le monde d’Harry Potter est plus vaste que celui de la Terre du Milieu car il regroupe une surface plus étendue que celle de la Terre du Milieu.
En effet, Harry Potter se déroule sur Terre et J.K. Rowling a développé des cultures sorcières sur la Terre entière et une chronologie qui commence à l’Antiquité. Mais quand on y regarde de plus près, ce monde est parcellaire. Il y a des trous un peu partout dans la chronologie, dans les détails du monde, dans les différentes cultures, etc. L’autrice n’a vraiment développé que quelques aspects de son monde en donnant juste un peu de contexte pour le reste. Personnellement, je me pose encore beaucoup de questions à propos du monde sorcier.
En face, la Terre du Milieu ne fait “que” la taille d’un continent (plus Valinor et Númenor), mais chaque parcelle, aussi bien géographique que chronologique, est couverte d’un nombre incalculable de détails et d’informations qui le rendent très dense, très complet au point presque d’en être palpable.
Donc, quand on y regarde de plus près, on se rend compte que ce n’est pas la taille qui compte 😉
Au vu de tout ça, je vous conseillerais donc de plutôt vous interroger sur la “densité” de votre monde plutôt que sur la taille de sa carte.
Il n’y a pas de règles ou de formules mathématiques pour déterminer la taille d’un monde ou d’un univers en fonction de la longueur de l’histoire ou des kilomètres parcourus par les personnages.
Cependant, je peux vous parler de l’influence de la taille de l’univers sur l’histoire et les personnages et des avantages et des inconvénients d’un univers vaste pour une histoire courte et/ou une histoire dans laquelle les personnages ne voyagent pas beaucoup.
D’abord, la taille de l’univers peut jouer sur la sensation d’isolement. Dans Le Passeur de Lois Lowry, l’histoire se déroule dans une toute petite ville où tout le monde se connait, mais on sait que le monde est grand hors des murs de la ville et qu’il y a même d’autres villes semblables à la leur, mais ni les personnages ni le lectorat n’en sait plus. Dans ce récit dystopique, le fait de savoir que le monde est vaste, mais tout en ignorant ajoute une dimension pressante et une sensation d’enfermement qui servent l’histoire en lui ajoutant une dimension émotionnelle forte. Au début de l’histoire, on se sent protégé ; à la fin, on étouffe.
Cela peut aussi donner une ambiance de huis clos qui peut vraiment être très intéressante, comme dans La Tour de Cécile Duquenne ou comme dans Abyme et La Confrérie des Bossus de Mathieu Gaborit où tout se déroule dans la ville d’Abyme.
Jouer sur cet aspect peut être un véritable enjeu narratif.
Ensuite, lorsque l’on crée un monde vaste et riche mais dont on n’explore qu’une toute petite partie peut ajouter de la profondeur à l’univers. Beaucoup de mondes ne sont que des décors qui tiennent à peine debout et pour lesquels on sent qu’il n’y a rien derrière. Créer “(un peu) plus que nécessaire” permet d’ajouter de la tangibilité à ce décor.
Enfin, créer des contrées lointaines qu’on ne visitera jamais, mais dont est issu un élément important du récit (comme un objet ou un personnage), peut ajouter une touche d’exotisme.
Dans une démarche plus ou moins engagée, cela peut aussi permettre d’écrire un roman plus inclusif en présentant d’autres cultures que celle du ou des personnages principaux.
Cependant, créer un monde plus vaste et étendu peut présenter des désavantages :
Donc, en résumé : la taille d’un monde ne compte pas.
Ce qui compte, c’est :
Voilà, c’est tout pour aujourd’hui. Si l’article vous a plu, je vous invite à vous abonner à mes réseaux pour ne pas rater les suivants 😉
Là dessus, je vous laisse et vous dis à la prochaine !
Prenez soin de vous.
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Sortie prévue au printemps 2024 !
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