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Êtes-vous victime du syndrome créationniste ?
Worldbuilding Fantasy : Créez votre univers
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Aussi appelé worldbuilder’s disease chez les anglophones.
Ce “syndrome” se caractérise par le fait que les créateurs et créatrices d’univers cherchent à expliquer les moindres détails, même les plus insignifiants, à peaufiner l’univers à l’extrême sans raison valable, voire à tout reprendre sans cesse, encore et encore.
De ce cas, le worldbuilding devient une obsession et celle-ci les empêche d’avancer dans leur projet, de passer à l’étape suivante.
Les causes de ce syndrome sont diverses :
- La peur de se mettre à écrire
- Le syndrome d’imposture
- La peur de manquer d’éléments
- La manque de substance des personnages et/ou de l’intrigue
- La paresse
- Le flux continu d’idées que l’on ne parvient pas à maîtriser
- La peur d’avoir un monde qui manque de substance
- …
Les signes à repérer
Voici les 4 principaux signes qui montrent que vous pourriez être atteint-e du syndrome créationniste :
1 – Peaufiner son univers ad nauseam
Est-ce que vous désirez à tout prix détailler chaque micro-détail de votre monde pour qu’il soit parfait ?
Vous cartographiez des continents qu’aucun de vos personnages ne visitera jamais, vous inventez des langues que personne dans votre univers ne parle, vous créez des arbres généalogiques gigantesques pour tous vos personnages, même ceux qui n’apparaissent que brièvement, etc. ?
Avez-vous une obsession pour des détails négligeables, inintéressants et même totalement hors de propos ?
2 – Refuser de commencer la rédaction
Avez-vous toujours une raison pour ne pas vous mettre à la rédaction de votre roman ?
Estimez-vous que votre monde n’est jamais assez élaboré, jamais assez complet, jamais assez développé ?
3 – Inclure toutes les nouvelles idées
Essayez-vous d’inclure absolument toutes vos nouvelles idées dans votre univers ?
Même celles qui ne semblent pas à leur place dans votre monde ?
À lire aussi : Gérez votre flot d’idées en 4 étapes et ne vous éparpillez plus
4 – Ne parler que de son univers
Lorsque vous parlez de votre projet, ne parlez-vous que de votre univers en ne mentionnant qu’à peine vos personnages et votre intrigue ?
Est-ce que l’idée de parler de vos personnages et de votre intrigue vous met mal à l’aise ?
Alors, êtes-vous victime du syndrome créationniste ?
Si vous avez répondu “oui” à au moins deux questions sur les quatre, alors il est fort probable que ce soit le cas.
(Si ce n’est pas le cas, c’est que vous êtes au tout début de la création de votre univers.)
Comment s’en sort-on ?
Tout d’abord, respirer un grand coup. Ça va aller.
Prendre conscience du problème, c’est déjà avoir réglé la moitié du problème.
Ensuite, essayer de comprendre pourquoi vous ne passez pas à l’étape de l’écriture : Appréhendez-vous de vous lancer dans la rédaction ? Pensez-vous manquer d’informations pour votre roman ? Craignez-vous de rater LA bonne idée ?
Le meilleur moyen d’en sortir est d’écrire. De laisser toute la préparation de côté — l’univers, les personnages, l’intrigue, les exercices de style, tout —, de se mettre au clavier et de commencer à rédiger son histoire.
Il n’y a qu’en “partant sur le terrain” que vous trouverez ce qui manque à votre univers et ce qui est à perfectionner, modifier, voire supprimer.
Reprendre sans cesse tout depuis le début ou peaufiner le moindre détail à l’aveugle sans savoir si vous en aurez besoin dans votre histoire ne sert à rien. C’est du travail stérile et, surtout, il ne fait que nourrir votre peur et votre stress.
Le seul vrai moyen d’éprouver votre univers est de le mettre en situation réelle, de le faire vivre dans votre récit (ou dans un scénario de jeu de rôle), de le plonger au cœur de l’action. Le premier jet de votre roman, la première partie de jeu de rôle est un crash test pour votre univers.
En outre, vous ne pourrez jamais inclure dans votre univers toutes les idées qui vous viennent. D’une part, car elles ne sont pas toutes viables pour votre univers, qu’elles risquent de créer de sérieuses incohérences et même de rompre l’équilibre de votre univers.
D’autre part, car étoffer votre univers avec toutes les idées qui vous viennent ne garantit en aucun cas que cela rendra votre univers plus intéressant, plus original, plus immersif ou même plus “complet”.
Il suffit de peu d’informations et de quelques détails soigneusement choisis pour rendre un univers immersif et même original, mais, surtout, qui tient la route.
Encore une fois, pour surmonter ce blocage, je ne peux que vous conseiller de vous mettre à écrire, de passer à l’étape suivante.
Si vous souhaitez en finir une bonne fois pour toute avec ce syndrome, je vous invite à jeter un œil à mon livre Worldbuilding Fantasy : Créez votre univers. Je pense qu’il pourra vraiment vous intéresser et, surtout, vous être utile 😉
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