À quel point faut-il correctement placer ses climats, ses biomes, sa faune et sa flore ?


Worldbuilding Fantasy : Créez votre univers

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Aujourd’hui, je voudrais revenir sur un point qui vous inquiète assez : le réalisme de la géographie de votre monde.

Parmi les questions que j’ai reçues pendant la préparation de mon livre Worldbuilding Fantasy : Créez votre univers, deux sont souvent ressorties :

  1. À quel point faut-il correctement placer ses climats, ses biomes, sa faune et sa flore ?
  2. Faut-il à tout prix rester réaliste ou peut-on ajouter un peu de « fantasy/magie » si besoin (avec explications à la clé bien sûr) ?

Comment placer “correctement” ses climats

Il n’y a pas de bon ou de mauvais placement de climats. Vous ne pouvez pas faire d’erreur.

D’une part parce que les mondes que vous créez sont différents de la Terre et que, dès lors, les lois physiques y sont forcément différentes.

D’autre part parce que l’on écrit de la Fantasy, ce qui signifie que l’on est libre de créer ce que l’on veut.

De plus, je crois qu’il est important de rappeler que, même sur Terre, il y a des climats qui ne semblent pas être à leur place :

  • Dans les Ardennes belges, on trouve un micro-climat méditerranéen.
  • En Islande, des glaciers côtoient des volcans et, en hiver, la météo est plus clémente à Reykjavík, sous le cercle polaire, qu’à New York — ou même à Paris, pour l’avoir vécu, je vous jure que l’hiver en Islande est vachement plus agréable.
  • Il y a un désert aride en Espagne.
  • Au Chili, tu as un désert semi-aride (le désert d’Atacama) à plus de 4000m d’altitude.
  • etc.

Comme vous pouvez le constater, même sur Terre, où tout nous paraît réaliste, cohérent et ordonné, il y a des logiques qui nous dépassent.

Quand on n’est pas expert-e dans les différentes sciences de la Terre (géologie, géographie, climatologie, météorologie…), ces différences climatiques peuvent nous paraître dingues parce qu’on ne connaît pas les explications sous-jacentes qui expliquent leur présence à ces endroits, pourtant ces explications sont bien réelles.

Donc, à moins d’avoir un doctorat en climatologie, dans un univers fantasy, il n’y a pas à chercher une sorte de cohérence ou de logique qui, pour les profanes, n’existent même pas sur Terre.

Comment placer ses biomes

Pour rappel, un biome regroupe la flore et la faune d’une aire biogéographique.

Un biome est principalement défini par le climat, le relief, le sol, le sous-sol et aussi par la sélection naturelle, mais si je me lance là-dedans, on n’est pas près d’avoir fini 😉

Pour placer vos faunes et vos flores, je vous conseille de vous inspirer de ce qui existent sur notre planète, notamment grâce à l’article que j’ai écrit pour la série sur les cartes : https://www.monde-fantasy.com/cartes-biomes

Partez de vos climats et de vos reliefs et regardez quels genres de biome existe sur Terre dans des conditions similaires.

Ou, encore plus simple : considérez la région de votre monde que vous souhaitez “boiser” et “peupler” et demandez-vous à quelle partie de la Terre elle ressemble. Par exemple : telle région froide de votre monde ressemble au nord du Canada. De là, faites des recherches sur la faune et la flore de la toundra canadienne. Mais ne te casse pas la tête.

Ou, à l’inverse, partez de votre biome et regardez dans quels climats et reliefs il évolue.

Cependant, rappelez-vous que vous n’avez pas besoin de rentrer dans des détails botaniques et biologiques dignes des plus grandes chercheuses et chercheurs de chaque domaine.

À moins que votre roman ne soit destiné à un lectorat composé de biologistes et de géographes, tout le monde se contentera de descriptions généralistes du type “une forêt de conifères”. Trop détailler sans raison les faunes et les flores de vos univers risque de perdre beaucoup de vos lecteurs et de vos lectrices.

Encore une fois, il n’est pas nécessaire d’avoir un double doctorat en botanique et en zoologie (en plus de celui en climatologie 😉). Le plus souvent, on a une compréhension intuitive de tout ça et on sait (soit parce qu’on l’a appris, soit d’instinct) qu’il est logique d’avoir des conifères là où il fait froid, des chèvres en montagne et des animaux à sang froid (lézards, serpent, scorpions…) là où il fait chaud, qu’il y a des oiseaux qui passent l’hiver dans des pays chauds ou l’été dans des pays froids, etc.

À moins d’avoir vécu dans une cave jusqu’à maintenant, nous avons toutes et tous une connaissance globale de notre Terre pour comprendre comment elle fonctionne, en gros. Et ça nous suffit amplement pour créer notre propre monde, avec notre propre carte et que le tout soit tout à fait cohérent.

Faites-vous confiance.

Faut-il à tout prix rester réaliste ou peut-on ajouter un peu de « fantasy/magie » si besoin (avec explications à la clé bien sûr) ?

Je pense qu’après les articles Réalisme vs Vraisemblance et 7 erreurs communes quand on crée un univers, vous savez ce que je pense du réalisme en fantasy… 😉

Quant à la magie, étant donné que l’on écrit de la Fantasy, la question ne se pose pas vraiment à mon sens 😉

Bien sûr que l’on peut ajouter des détails magiques dans sa carte : des montagnes flottantes, des cours d’eau qui s’écoulent à l’envers, des oasis de glace au beau milieu d’un désert aride chaud, etc.

La fantasy est le genre-même de l’imagination (c’est d’ailleurs de là que vient son nom), donc tout est permis. Le tout, encore une fois, c’est de rester cohérent-e, vraisemblable et plausible 😉

Il n’est pas non plus nécessaire de fournir d’explications à notre lectorat. Vous, en revanche, vous devez connaître l’origine des anomalies, mais votre lectorat et/ou vos personnages n’ont pas besoin de le savoir.

De même, vos anomalies ne doivent pas obligatoirement être magiques :

  • les montagnes flottantes peuvent autant être le fruit d’une singularité gravitationnelle comme le résultat d’une expérience de magie qui aurait mal tourné (ou d’un mage puissant qui a voulu s’assurer que plus personne ne vienne le déranger)
  • le cours d’eau qui s’écoule à l’envers peut être d’origine magique comme physique (par exemple c’est le vent qui le fait remonter, comme c’est le cas pour une cascade en Islande)
  • l’oasis de glace au milieu d’un désert aride chaud peut être le résultat d’une malédiction comme d’un micro-climat très localisé,
  • etc.

Concernant le réalisme géographique

Il faut savoir que j’ai un énorme problème avec cette idée de respecter un certain “réalisme” avec sa géographie, surtout quand on sait ce qui existe sur Terre de manière naturelle.

Donc, quand on me demande jusqu’à quel point il faut « respecter le réalisme » quand on crée un univers Fantasy, je réponds :

Voilà, c’est tout pour aujourd’hui.

J’espère que cet article vous a aidé-e et peut-être rassuré-e.

Je vous invite à consulter mon livre Worldbuilding Fantasy : Créez votre univers pour plus de conseils 😉

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