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Comme promis la semaine dernière, aujourd’hui, je vous parle des attelages. Cet article est un complément à la série à propos des chevaux.
Dans cet article, je vais vous présenter les différentes manières d’atteler les chevaux, mais aussi, à la manière des 10 choses à savoir, vous présenter quelques petites choses sympa à connaître pour plus de réalisme dans votre récit, et ce quel qu’en soit le genre 😉
Je vous parlerai également de différents attelages particuliers, mais la semaine prochaine, sinon l’article serait vraiment trop long.
Prosaïquement, l’attelage c’est l’action ou la manière de harnacher un animal ou un groupe d’animaux de trait et le relier par des pièces du harnais à un véhicule ou à une machine agricole.
A l’origine, l’attelage était une pratique utilitaire qui servait à :
Je dis « à l’origine » parce que la plupart des utilisations de la traction hippomobile (ça fait toujours classe de sortir ça en dîner de famille 😉 ) était utilitaire et que désormais, au XXIe siècle, elle relève le plus souvent du loisir, les machines ayant supplanté la plus noble conquête de l’homme. Ainsi, il existe des rallyes, des compétitions d’attelage consistant à traverser un parcours d’obstacles le plus habillement et le plus rapidement possible (c’est très impressionnant), des courses attelées (courses de sulky), le ski-attelé, le horse surfing…
Voici, par exemple, un parcours d’obstacles parcouru par un attelage à 4 chevaux. Je vous avoue que je trouve ces disciplines très impressionnantes :
Néanmoins, certaines pratiques sont encore d’actualité : la pêche aux crevette est une activité traditionnelle belge inscrite au patrimoine immatériel et le débardage est toujours effectué grâce à de robustes chevaux de traits qui peuvent se faufiler partout entre les arbres, au contraire des quad et autres. Le halage est également toujours pratiqué sur des voies navigables étroites.
Tout d’abord, commençons par apprendre à définir la charge que peut tracter un cheval. Tout ça dépend de plusieurs facteurs :
Certains facteurs mécaniques permettent de faciliter (ou pas) la qualité de la traction :
Ensuite, rappelons quelques principes :
Le vieil adage Qui veut aller loin ménage sa monture ne pourrait pas trouver meilleur exemple qu’ici ! 😉
Il est intéressant de noter que deux chevaux de 500 kg tirent une charge plus lourde qu’un seul cheval de 1000 kg, puisque ce n’est pas le poids des chevaux qui comptent, mais les périmètres thoraciques (v. formules ci-dessous).
Rappelons également que les efforts à fournir sont les intenses au moment du démarrage. Il est donc important, pour ne pas fatiguer le cheval outre mesure, de ne pas faire d’arrêts trop fréquents.
Pour les plus matheux et matheuses d’entre nous, voici quelques formules développées par messieurs Morin et Baron pour calculer la puissance d’un cheval en tenant compte du périmètre thoracique (C en m) et de la hauteur du cheval (en m) :
Bien entendu, cette force est décroissante avec le temps. Ces formules considèrent un cheval en bonne santé avec un entraînement correct, ainsi qu’une traction sur terrain plat.
Concernant les temps de tractions, je vous conseille d’aller jeter un œil à l’Instruction sur les routes, sur les chemins en fer, sur les canaux et les rivières ; suivie de notes sur les transports et sur les principaux canaux d’Europe, à l’usage de l’école d’application du corps royal d’État-Major de Antoine-Marie Augoyat. (Clamez-vous et reprenez votre respiration tranquillement, rien ne presse).
Rassurez-vous, l’extrait est beaucoup moins pénible à lire que le titre et est très instructif. L’auteur y parle de temps de trajet en diligence et du temps perdu par rapport à la mauvaise qualité des routes. C’est très instructif : Notes sur les transports : Des transports sur les routes ordinaires.
Il y a également une partie sur les voyages à pied et en bateau. Si ces sujets vous intéressent, je vous en recommande vivement la lecture.
Les barres en bois ou en métal de l’attelage que l’on place de chaque côté du cheval s’appellent les brancards.
Vous le savez sûrement, mais il existe différentes manières d’atteler un ou plusieurs chevaux à un même attelage.
On parle d’attelage solo lorsque l’attelage est composé d’un cheval unique entre les brancards.
Les deux chevaux sont côte à côte, c’est-à-dire de chaque côté du timon (barre de bois ou de métal, solidaire du train avant qui assure la rotation de la voiture).
Les deux chevaux sont l’un derrière l’autre sur la même file.
Quatre chevaux avec deux lignes de paire. Les chevaux de devant sont appelés chevaux de volée et ceux de derrière timoniers.
Il s’agit d’un attelage en team avec deux ou quatre chevaux de plus. Ce type d’attelage est très peu répandu.
Cet attelage se présente avec trois chevaux de front.
Trois chevaux côte à côte, dont deux galopeurs à l’extérieur, celui du milieu étant un grand trotteur.
Il s’agit d’un attelage en double paire, les chevaux de gauche étant montés par un postillon (un homme qui mène en le montant un des chevaux d’un attelage et pas une gouttelette de salive). À la demi daumont, il n’y a qu’une paire de chevaux avec un postillon sur le timonier gauche. Dans les deux cas, il n’y a pas de meneur dans la voiture. C’est l’attelage habituel de la Reine du Royaume-Uni mais avec 3 paires.
J’espère qu’une fois de plus cet article vous a plu ! Dans la seconde partie, je vous présenterai différents véhicule d’attelage. Si certains vous intéressent en particulier, n’hésitez pas à me le dire ! 😉