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Aujourd’hui, je voudrais vous parler d’un sujet qui me tient assez à cœur : les épées.
En réalité, cet article fait partie d’une série qui a pour sujet les armes en général. Dans cette série, j’aimerais aborder notamment les sabres, les armes à feu, les armes de jet, les armes d’hast et, si j’y arrive, les engins de siège et les « autres » armes comme les gourdins, les bâtons, les éventails et les poêles.
Cela vous tente-t-il ?
J’avais envie d’aborder ce sujet sur le blog parce que, d’une part, j’ai fait quelques recherches pour mon roman et je me suis dit qu’il serait agréable de les partager avec vous, mais également car, à l’instar des supports d’écriture, j’ai croisé beaucoup d’incohérences dans mes lectures et beaucoup d’incompréhension de la part de certains lecteurs.
Ainsi, le terme épée ne désigne pas une arme mais une catégorie d’armes au même titre que armes d’hast ou encore sabre.
Par cette série d’articles, j’aimerais donc éclairer nos lanternes (parce que moi aussi j’apprends plein de choses en écrivant mes articles 😉 ) afin de comprendre les différences entre tous ces bouts de ferraille qui coupent.
Voici quelques petites définition parce que ça fait longtemps ! 😉
Une épée est une arme formée d’une longue lame d’acier aiguë, parfois triangulaire, mais le plus souvent à deux tranchants, emmanchée dans une poignée munie d’une garde, et que l’on porte au côté gauche dans un fourreau fixé à un ceinturon ou à un baudrier.
Le terme épée désigne également l’ensemble des armes descendant du glaive romain.
Ce qui différencie principalement un sabre d’une épée est le nombre de tranchants : une épée a au moins 2 tranchants là où le sabre n’en a qu’un seul.
Une épée est une arme avec laquelle on peut frapper aussi bien d’estoc (coup porté dans l’axe de l’épée pour transpercer son adversaire) que de taille (coup portée avec le fil [l’arête tranchante] de l’épée).
Une épée est composée de :
Il m’était impossible de vous parler d’épées et de ne pas au moins mentionner son importance symbolique.
Quelles que soient les époques et les cultures, l’épée a toujours été un symbole fort et a participé à véhiculer beaucoup de mythes et légendes. Je pense à la légendaire Excalibur ou encore à Durandal, l’épée de Roland.
Cette liste est, bien entendu, très loin d’être exhaustive, mais je voulais tout de même vous présenter quelques types d’épées différents :
Le glaive est une épée courte principalement utilisée par les légionnaires romains à partir du IIIe av. J.-C.
Poids : de 0,6 à 1,5 kg
Longueur totale : de 60 à 90cm
Longueur de la lame : de 40 à 60cm
Il s’agit de l’épée la plus répandue entre les XIe et XIIIe en Europe. C’est ce que l’on s’imagine habituellement quand on pense à une épée.
Poids : +/- 1,1 kg
Longueur totale : +/- 90 cm
Longueur de la lame : +/- 75 cm
La broadsword est une large épée écossaise du XVIe siècle principalement caractérisée par un panier, sorte de coque capitonnée de velours, recouvrant la main sur la poignée.
La broadsword était l’arme de prédilection des guerriers écossais. En effet, contrairement à l’opinion courante, la claymore n’est pas l’arme du guerrier écossais. Lourde et longue, elle était réservée aux Highlanders, grands et forts, habitués à porter de lourdes charges et à manier de telles armes.
Poids : +/- 1,1 kg
Longueur totale : +/- 105 cm
Longueur de la lame : +/- 90 cm
La claymore est une large et grande épée à une main et demie ou 2 mains qui était utilisée par les Highlanders, les guerriers écossais.
La poignée se distingue par 2 branches longues souvent terminées par un trèfle à quatre feuilles.
Poids : de 2,2 à 2,8 kg
Longueur totale : de 120 à 140 cm
Longueur de la lame : de 100 à 120 cm
L’espadon (ou Zweihänder en anglais et allemand) est une épée maniée à deux mains, développée en Europe centrale et de l’Ouest et très appréciée des lansquenets et des gardes suisses, demeurée en usage du XVe au XVIIe siècle. Elle possède généralement un ricasso et des quillons.
Poids : de 2 à 4 kg
Longueur totale : plus de 170 cm
Longueur de la lame : de 120 à 170 cm
L’épée bâtarde est appelée ainsi car elle n’est ni une épée à une main, ni une épée à deux mains, c’est une épée à une main et demi. Très appréciée entre 1350 et 1550, elle est dérivée des épées longues (épées à deux mains) et finit par remplacer totalement celles-ci.
Poids : de 1,2 à 1,6 kg
Longueur totale : de 110 à 140 cm
Longueur de la lame : de 90 à 120 cm
La flamberge désigne un type de lame qui présente une ondulation sur les deux tranchants. Cette conception avait la réputation de faire vibrer la lame adverse d’une façon dérangeante et de causer plus de dégâts dans le corps de l’adversaire. Seules quelques rapières et des espadons en ont bénéficié de manière plus qu’anecdotique.
La rapière est une épée longue et fine, à la garde élaborée, à la lame flexible, destinée essentiellement aux coups d’estoc. Même si elle n’est pas faite pour trancher un homme en deux, elle est affûtée et peut causer de sérieuses entailles si un coup à la volée atteint l’adversaire. Seules les épées de cour (et certaines grandes épées de guerre du XVe ou XVIe siècle) ont des lames uniquement destinées à l’estoc, lames qui sont d’ailleurs de section ronde, carrée, triangulaire ou de toute autre forme qui la prive de tranchant.
Poids : +/- 1 kg
Longueur totale : +/- 120 cm
Longueur de la lame : +/- 104 cm
La canne-épée est une canne creuse armée d’une lame intérieure fixée à la poignée.
Son utilisation était très répandue durant la période révolutionnaire et au XIXe siècle.
Le jian est une épée longue chinoise utilisée dans kung-fu shaolin. Elle fait partie des quatre armes de base en art martial chinois (avec le bâton, la lance et le sabre).
Poids : +/- 1 kg
Longueur totale : de 65 à 100 cm
Longueur de la lame : de 45 à 80 cm
Voici une petite image pour que vous puissiez vous faire une idée des tailles de différentes armes, épées et sabres confondus :
J’espère que cet article vous a plu ! Comme d’habitude, n’hésitez pas à me dire en commentaire ce que vous en avez pensé ! 😉