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Les masses d’armes ! Voici un autre type d’armes méconnu.
Il s’agit pourtant d’une catégorie courante et très appréciée depuis l’aube de l’humanité pour la simple et bonne raison qu’à peu près n’importe quoi peut faire office de masse d’armes.
C’est d’autant plus dommage que j’ai toujours trouvé plutôt classe les guerriers qui se battaient au marteau.
Malgré tout, certains personnages de fiction ou de l’histoire sont connus pour s’être battu avec des masses d’armes. Citons, par exemple : le dieu Thor armé de son puissant marteau Mjöllnir, Charles Martel (selon certains, son surnom « Martel » viendrait du fait qu’il combattait parfois avec un marteau et qu’il martelait ses ennemis)… Il y en a d’autres évidemment 😉
Toutefois, certaines masses d’armes, comme le sceptre, sont des attributs de pouvoir plus que des armes. Ainsi, dans certaines monarchies, le sceptre est le symbole du roi ou de l’empereur, mais représente également l’autorité suprême que Dieu confère au chef.
En outre, la croyance populaire veut que les masses étaient employées par le clergé à la guerre et pendant les croisades pour éviter de verser le sang.
Les masses d’armes font partie de la famille des armes contondantes — Ah ! Je vois les rôlistes qui sourient ! —, c’est-à-dire qu’il s’agit d’armes qui assènent des coups écrasants et non tranchants, en théorie.
Je précise en théorie, parce qu’en pratique, certaines masses indo-persanes ont un double emploi : masse d’un côté et hache de l’autre, comme on peut le voir sur cette photo (2è masse en partant de la gauche) :
Elles sont donc constituées d’une masse lourde accrochée au bout d’un bâton plus ou moins long. La masse peut avoir plus ou moins de pics (cf. la morgenstern), plus ou moins de ramifications (cf. le goupillon)…
Les masses sont conçues pour écraser. Elles présentent l’avantage d’être faciles à utiliser : il suffit de frapper fort. Ainsi un combattant peu aguerri se débrouillera mieux avec une masse qu’avec une épée, par exemple, qui demande plus de technique. De plus, les masses sont solides et assez faciles à lancer.
Le gourdin, ou massue, est une des armes les plus primitives, en plus d’être la favorite des trolls et des ogres. Il s’agit d’une arme de mêlée ou de contact qui semble avoir été universellement utilisée par l’homme.
En héraldique, le gourdin est associé à l’homme sauvage, figure mythologique médiévale qui constitue un lien entre l’humanité civilisée et les esprits de la nature.
La masse peut être soit une boule de fer au bout d’un manche, soit dite à ailettes (comme sur l’illustration).
La morgenstern (qui signifie en allemand étoile du matin) est une masse ornée de pointes. Elle était très dévastatrice d’une par par sa constitution (on avait vite fait de blesser quelqu’un) et par son maniement simple. Elle était principalement utilisée au Moyen-Âge par les Suisses et les Germains.
Le fléau d’armes était, durant le Moyen-Âge européen, une arme utilisée surtout par les fantassins. Il s’agit d’une arme dite articulée à cause de la chaîne qui relie la masse épineuse au manche.
Cette arme permettait de pouvoir éviter les boucliers et les parades (à l’épée par exemple) grâce à la flexibilité de la chaîne. Néanmoins, sans un entraînement rigoureux, elle était aussi dangereuse pour l’ennemi que pour le porteur. De plus, il est impossible de parer avec cette arme, il était donc nécessaire de s’équiper d’un bouclier.
Le goupillon d’armes est, en réalité, un fléau à 2 ou 3 ramifications au lieu d’une seule.
Il va de soi que cette arme nécessite une grande dextérité et beaucoup d’entraînement.
Mon chouchou de cette catégorie ! Le marteau de guerre a pris bien des formes au cours de l’histoire et selon les endroits où on se trouvait. L’illustration que je vous ai mise est issue de l’imaginaire fantasy et pas du tout de l’histoire. Mais bon, après tout nous écrivons de la fiction et non des essais 😉
Voici donc quelques illustrations des différentes allures qu’a pu prendre le marteau de guerre. De gauche à droite : un marteau de guerre indo-persan, un bec de corbin (dont la taille du manche pouvait varier) et un marteau de guerre viking (comme Mjöllnir).
Le casse-tête, aussi appelé massue iroquoise, est une arme que les Iroquois utilisaient pour écraser les os ou le crâne et, ainsi, causer une mort quasi instantanée ou très lente et douloureuse. Elle était crainte par les ennemis des Iroquois à cause de la souffrance qu’elle pouvait causer sans tuer et la facilité de capturer des ennemis en brisant les jambes.
Le casse-tête pouvait être fait en corne de cerf, en racine d’arbre ou en bois solide et long comme l’érable. Il avait plusieurs variantes dans sa forme : il existait en forme de crosse, en bâton de bois avec une boule en bois, un pic ou une pierre ronde au bout.
Le kanabō s’apparente à un gourdin clouté, il était utilisé dans le Japon féodal comme arme par les samouraï et leurs vassaux.
Le ōtsuchi est un lourd marteau de bois muni d’un manche d’environ 1,8 m qui servait aux anciens samouraï du Japon féodal à forcer les portes des châteaux.
Et oui ! Le rouleau à pâtisserie, tout comme la poêle à frire (je vous renvoie à mon article sur les armes spéciales pour y trouver une illustration sympa de « poêle à frire de guerre » 😉 ), peut être considéré comme une masse d’armes. Ajoutez-lui des clous et vous aurez un rouleau à pâtisserie de guerre !
Comme d’habitude, j’espère que cet article vous a plu et vous aura donné quelques idées ! 😉