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Comme je vous l’ai annoncé il y a deux semaines — et comme vous l’avez voté —, aujourd’hui on parle du phénix (ou phœnix, c’est comme vous voulez).
Le phénix est un animal qui fascine autant qu’il effraie mais dont on n’en sait que très peu, finalement. Et pourtant ! Tout comme pour les dragons, il y a des tonnes de choses à dire à propos de cet oiseau de feu !
Mais comme je n’ai pas la prétention de vouloir vous faire un article exhaustif — je préfère vous faire un article « inspiratif » —, je me contenterai de vous retracez les grandes lignes de cette créature aux multiples facettes.
Le phénix trouve son origine dans la mythologie égyptienne. Et depuis ce temps-là, il a bien changé.
A travers les siècles, il n’y a que deux facteurs qui restent inchangés : il s’agit d’un oiseau qui naît, qui vit, qui meurt et qui renaît.
Avec le temps, la description change énormément : en Égypte ancienne, il est un héron ; chez les Grecs et les Romains, il est un aigle or et rouge et après, avec catholiques et la Renaissance, on ne sait plus trop. Il a été associé au faisan doré, à l’oiseau de paradis, au flamand rose et à l’oiseau de feu tel qu’on le connaît aujourd’hui.
Ensuite, le phénix est un oiseau qui meure pour renaître. Là aussi les versions diffèrent selon les époques. Dans les anciennes versions, le phénix qui meure est le père de celui qui renaît. Dans les nouvelles (les versions chrétiennes et modernes), le phénix qui meure est le même que celui qui renaît. Le principe de mourir dans les flammes est arrivé chez les Romains pour qui le feu était un moyen de se purifier avant de passer dans l’au-delà. Les chrétiens ont repris cette idée du bûcher dont le phénix allume lui-même les flammes pour s’immoler avant de renaître.
Comme je vous l’ai dit dans l’introduction, le phénix est une créature lourde de symbolismes. En voici certains juste pour vous :
De par les différentes versions de son mythe, le phénix incarne également les cycles du jour et de la vie dans la version égyptienne, mais est aussi une allégorie du Bien dans la religion chrétienne au travers des vertus dont on le pare. Je vous explique ça dans le point suivant.
Dans la plupart des cultures, le phénix joue également un rôle dans les différentes cosmogonies. Ainsi, dans l’une des versions égyptiennes de la création du monde, c’est Râ sous son apparence de phénix qui créa la butte primordiale sur laquelle il prit pied afin de commencer son œuvre.
Il est très intéressant de noter que, dans toutes les cultures, le phénix est associé à une notion de cycle : le cycle du monde par son aptitude à le créer et à le détruire, le cycle solaire par le fait qu’il l’accompagne de l’aube au crépuscule, le cycle de la vie par sa faculté à naître, vivre et mourir et le cycle du temps en nous montrant que, finalement, tout n’est qu’un éternel recommencement.
Le phénix a également été repris en héraldique où il a la même signification que l’aigle.
Le mythe du phénix a été repris et manipulé un grand nombre de fois à travers l’histoire. Je vais vous les présenter succinctement (plus ou moins) par ordre chronologique.
Les premières mentions écrites du phénix nous sont parvenues par la littérature grecque antérieure à l’époque romaine : par Hésiode et Hérodote. Le premier, ne s’est contenté que de citer la longévité de l’oiseau :
« La corneille babillarde vit neuf générations d’hommes florissants de jeunesse ; le cerf vit quatre fois plus que la corneille ; le corbeau vieillit pendant trois âges de cerf ; le phénix vit neuf âges du corbeau et nous vivons dix âges de phénix, nous, Nymphes aux beaux cheveux, filles de Zeus armé de l’égide. »
Hérodote, quant à lui, fut plus loquace : il en a fait une description importante et relate le mythe égyptien du phénix. Dans cette version de l’histoire du phénix, l’oiseau est un héron chargé d’accompagner le Soleil dans sa course céleste. Il était appelé Benou et était l’incarnation terrestre de Râ, le dieu égyptien du Soleil. Lorsqu’il sentait l’heure de mourir, le Benou se rendait au temple d’Héliopolis pour y laisser un œuf artificiel contenant les restes de son père afin que les prêtres puissent s’occuper des rites funéraires. Il est intéressant de noter que les Égyptiens (et Hérodote) considéraient que le phénix était un animal bien réel.
Les Grecs se contentèrent de la version d’Hérodote qui renomma la créature : il quitte l’appellation de Benou (dont le nom viendrait du verbe égyptien wbn qui signifie « briller », « étinceler » et « naître » concernant le Soleil) pour devenir le Phénix (du grec ancien φοῖνιξ / phoînix, « pourpre »). L’historien donna également une durée de vie à la créature légendaire (500 ans) mais aussi tout un rituel funéraire symbolique pour le cadavre du père.
Ensuite, c’est au Ier siècle de notre ère qu’on recroise le phénix dans la littérature romaine, cette fois-ci. Le phénix y gagne une signification nouvelle : la piété au travers des devoirs funéraires envers son géniteur. Comme dit plus haut, c’est à cette époque, qu’apparaît le rituel du bûcher funéraire dans le temple d’Héliopolis. Chez les Romains, le feu revêt une symbolique particulière de purification et de renaissance : le feu destructeur et créateur.
Par la suite, le phénix a été récupéré par la religion chrétienne au IVe et là, accrochez-vous à vos chaussettes, parce qu’il va y avoir du lourd !
L’église catholique récupère le phénix comme symbole de la réincarnation du Christ et en fait une preuve irréfutable de l’existence de Dieu. Elle reprend également les symboles sous-jacents de l’oiseau de feu tels que les aspects céleste et lumineux, l’être unique s’immolant par le feu, à la fois mortel et immortel pour en faire une créature au plus proche du Seigneur.
A cela, ajoutons que l’église fait du phénix un parangon de vertus, le parant, ainsi de valeurs morales et, surtout, chrétiennes. Il est présenté comme vivant dans un paradis terrestre (l’Eden), n’ayant jamais goûté au fruit défendu. Lors du déluge, dans l’arche de Noé, le phénix refuse de se nourrir afin de laisser assez de nourriture pour les autres animaux de l’arche. Ainsi, par ces métaphores, le phénix est pur, immortel, obéissant et a le sens du sacrifice. De même, par le fait qu’il s’immole lui-même, l’oiseau légendaire montre qu’il faut accepter sa mort afin de renaître meilleur aux côtés de Dieu. Chez les chrétiens, le phénix reste un symbole fort du Soleil combattant et vainquant la Nuit et devient, par là, une allégorie du Bien.
Il y aurait encore énormément de choses à dire à propos de la récupération du mythe du phénix par l’église catholique, mais je préfère m’arrêter là parce que, sinon, demain on sera encore là 😉
Les alchimistes ont également récupéré le phénix comme étant le symbole des quêtes de la transformation et de l’éternité. Il n’est pas rare, en effet, de voir le symbole du phénix représenté dans les textes et les outils alchimiques, notamment en lien avec la quête de la pierre philosophale ou de l’Élixir de l’immortalité. Symbole de la transformation alchimique, le phénix représentait le feu qui est la base de toute déconstruction et, donc, de la reconstruction de la matière.
A l’heure actuelle, le phénix a été récupéré dans le symbolisme New Age d’une part dans la voyance : une sorte de chaman dessine, les yeux fermés, ce qui s’impose à son esprit et analyse ensuite le résultat. Lorsqu’un phénix apparait dans le dessin, il a une interprétation qui lui est propre : celle d’une difficulté terrible à affronter et la force nouvelle qui permettra de la dépasser. Il annonce une prochaine situation très difficile, il permettra de la vaincre et la dépasser. On retrouve bien la thématique sur la renaissance-résurrection ainsi que l’allégorie de la lumière gagnant sur les ténèbres. Et d’autre part, on le retrouve dans la magie sous forme d’amulettes de protection ou de porteur de chance.
Mais le mythe du phénix ne s’arrête pas là. On pourrait encore faire des parallèles avec d’autres oiseaux légendaires d’autres cultures tels que :
Nous voilà arrivés au nerf de la guerre !
Comme d’habitude, ce que je vous dis ici ne sont que des pistes de réflexion 😉
Au vu de la symbolique puissante de cette créature, je pense que les possibilités sont sans limite. Voici néanmoins les idées qui me viennent à l’esprit :
J’espère que cet article vous a plu et qu’il vous a inspiré ou, à défaut, appris des choses. En tout cas, j’en ai appris plein de mon côté ! Et ça m’a aussi donné quelques idées… à voir ! 😉
Allez… j’ai pas pu résister :
Alors ? Elle a la classe ou elle a la classe ? 😊
Une réponse à “Le Phénix, l’oiseau de feu”
Le phœnix est bien réel il y a de forte chance que ce soit le héron dans la fable de Lafontaine vous êtes le phœnix des hotes de ces bois. A méditer il se trouve que cet oiseau me poursuit je m’expliQue ; je suis née un 06 09 67 date de la fête de l’archang St Michel associé au christ. Il se trouve que j’ai retrouvé un de mes groupes fétiche sortilège après 33 ans d’absence. Le logo du nouvel album est magnifique c’est un phœnix tout comme le christ il renaît de plus ma vie revêt une sorte de renaissance totale après 17 ans dans le 83 le retrouve vivre dans le 94 et de plus à Aulnay-sous-Bois se trouvait au canal de l’ourq un héron et ici le trouve juste aux bords de Marne où s’y trouve aussi un héron. En porte un en collier et de plus à acheté un porte clé à l’efigue Du phœnix le seul trouve dans une boutique à Aulnay-sous-Bois. Pour conclure tout comme lui renaît de ses cendres envisage de remonter un groupe de mon ancien groupe du nom des archanges cf la date de naissance correspondant à la fête de l’archange Michael qui semblable a dieu en hébreu. Et associé au christ ça resyrection à méditer signée les archanges et de la part de la petite 🐱 providence née le 1 8 1 seul et infini éternel tout un programme synonyme destin divin et ange gardien