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Aujourd’hui, on reprend une catégorie d’article un peu délaissée en parlant du sureau !
Cet arbre dont on parle peu est pourtant l’un des plus importants dans la culture celte. C’était d’ailleurs l’arbre qui était rattaché à la fête de Samhain et, donc, au mois d’octobre. C’est aussi un arbre qui symbolisait le passage du monde des vivants au monde des morts (du plan des vivants au plan des morts… si vous suivez ma pensée 😉 )
Tout ces détails font qu’il était donc normal que je vous en parle maintenant !
Le sureau noir est un arbrisseau endémique d’Europe. Il dépasse rarement les 5 à 6 mètres et vit entre 30 et 100 ans. Son nom vernaculaire vient de l’ancien français seür qui signifie acide (les plus belges d’entre nous auront reconnu l’adjectif sûr 😉 ). Ce nom lui a été donné en raison du goût acide de ses baies.
Le sureau est l’un des derniers arbres à perdre ses feuilles en automne. Au printemps, il se couvre de petites fleurs blanches très odorantes qui sont considérées comme le réceptacle des esprits des défunts attendant de passer dans l’Autre Monde à la Samhain.
Les branches de cet arbuste sont remplies d’une moelle blanche tendre. De ce fait, les rameaux sont faciles à vider pour en faire des flûtes ou des sarbacanes. D’ailleurs, le nom latin du sureau, sambucus, vient du grec sambuke (σαμβύκη) qui signifie flûte ou harpe. Notons également qu’en Slovaquie, le sureau sert à fabriquer les flûtes traditionnelles des bergers.
Le sureau noir est une espèce très ancienne dont l’usage remonte à l’âge de pierre. Certains documents attestent qu’en Grèce antique on se servait des différentes parties du sureau à des fins médicinales.
Le sureau est également l’hôte de prédilection d’un champignon appelé oreille de Judas. Ce qui a sûrement causé la légende selon laquelle Judas se serait pendu à un sureau après avoir trahi Jésus, renforçant encore la symbolique de mort rattachée à cet arbre.
Il est possible de fabriquer de l’encre grâce aux baies de sureau. Voici une recette trouvée sur le site de Nathalie Colin, calligraphe enlumineresse :
Tout d’abord il vous faut quelques grappes de sureau, disons 5 à 6 belles grappes.
Mettre vos baies cueillies fraichement dans une vieille casserole les écraser avec un pilon afin de faire ressortir leur jus. Laisser macérer cette préparation pendant une semaine. Couvrir hermétiquement la préparation.
Le temps venu , faites bouillir le jus avec les baies afin de faire réduire la préparation.Ajouter 8 gr d’alun en poudre puis 8 gr de gomme arabique hors du feu… Laisser refroidir puis filtrer le tout. Ajouter quelques clous de girofles pour la conservation.
Durant le Moyen-Âge, le sureau acquiert la réputation d’être une plante maléfique, une plante de sorcière.
Cette réputation lui vient sûrement du fait que les Celtes rattachaient cet arbre à la fête de Samhain et, donc, à la mort, mais aussi à la renaissance. Pour rappel, Samhain était considérée comme la période pendant laquelle le voile entre le monde des vivants et l’Autre Monde, c’est-à-dire le monde des morts mais aussi des fées, s’amincissait pour laisser passer les esprits et les fées. La période de Samhain était donc une période où l’on rendait hommage aux morts et aux ancêtres. De plus, la nuit de Samhain était considérée comme la dernière de l’année.
Le sureau est un arbre qui s’enracine facilement et qui est connu pour ses grandes capacités de régénération. Lorsque ses branches sont coupées, elles repoussent très vite. Cette caractéristique a permis de considérer le sureau comme l’arbre de la mort et de la renaissance. Par transitivité, le sureau représente le cycle, la roue du temps (dont je vous parle dans l’article à propos des connexions de la magie) et du devenir en constant changement, mais aussi de la transformation et de la métamorphose (la transformation mort/renaissant).
Selon une légende écossaise, se tenir sous un sureau durant la nuit de Samhain permet de voir l’armée des esprits chevaucher.
Je pense que c’est cette forte symbolique liée à la mort qui a, en partie, inspiré J.K. Rowling quand elle a créé la baguette de sureau, la première des trois reliques de la Mort. Mais ce n’est qu’une supposition.
Lors de la christianisation, les chrétiens se sont arrêtés à l’aspect funéraire de l’arbre. Ce qui a sans doute donné sa mauvaise réputation au sureau. Ainsi sont nées plusieurs superstitions telles que :
Cette dernière superstition vient sûrement d’une ancienne croyance germanique qui veut que les sureaux soient la demeure d’une divinité protectrice à la figure maternelle qui prendrait l’aspect d’une vieille femme. On l’appelle Dame Sureau, la Vieille femme ou encore la fée du Sureau, comme dans le conte d’Andersen.
En Irlande, le sureau est l’arbre des fées et de l’Autre Monde en règle général. Les flûtes taillées dans ses branches permettraient de communiquer avec l’Autre Monde. En outre, un berceau en bois de sureau attirerait les fées et les inciterait à enlever le bébé qui y dort.
Ses vertus thérapeutiques :
Ses trésors culinaires :
Quelques superstitions :
Voilà, j’espère que cet article vous a plu et qu’il vous a donné des idées pour vos histoires !
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