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Aujourd’hui, nous continuons la liste des Arts en tant qu’École de Magie.
Lire la première partie de l’article : Créer son système de magie : Les Arts 1/2
Cette idée d’école de Magie m’est venue en me rappelant l’une des origines supposées de l’expression Abracadabra. Il est possible que cette ‘formule magique’ viennent de l’araméen évra kedebra qui signifie « je crée d’après mes paroles ».
Je n’ai pas vraiment d’exemple en tête, mais le principe consisterait à ce que la parole, le fait d’énoncer à haute voix soit une forme de pratique en soi soit la pratique de la Magie. Et ce, quelles que soient les paroles, le texte et/ou la langue utilisée. La parole, ou plus précisément la déclamation serait ainsi la manière de canaliser la Don et de faire opérer la Magie.
La différence entre la déclamation et la parole tient dans l’intention et dans la manière de l’énonciation des pensées du Thaumaturge. La déclamation demande d’adapter son ton, sa posture, son intention…
Cependant, on pourrait très bien imaginer une malédiction qui consisterait à ce qu’une personne ne puisse parler sans faire opérer la Magie et qui devrait, dès lors, garder le silence sous peine de lancer des sorts à tout bout de champs. Un peu à l’instar du roi qui Midas qui ne peut rien toucher sous peine de tout transformer en or.
On pourrait également confondre la déclamation avec la poésie, citée précédemment. Dans le cas de la poésie, le « principe actif » de la Magie est contenu dans le texte en lui-même et non dans sa récitation. Par exemple, un poème pourrait très bien être efficace en n’étant que gravé sur un talisman ou une amulette, récité mentalement par exemple. Le simple fait de le poser sur un support le charge de pouvoir.
Alors qu’avec la déclamation, c’est le fait de parler, d’énoncer des mots, d’émettre des sons avec une intention qui compte, pas le texte en lui-même. Avec la déclamation, vous pourriez lancer des sorts en éternuant, si tant est qui vous le vouliez 😉
À l’origine, je ne voulais parler que de la sculpture, mais en développant ce point, je me suis rendu compte que ça pouvait s’étendre à tout ce qui touche à l’artisanat en général. Dans cette catégorie, donc, je range tous les métiers qui consistent à fabriquer des objets : la sculpture, l’orfèvrerie, la joaillerie, la forge, la ferronnerie, la poterie, la céramique, la verrerie…
L’artisanat comme école de Magie peut être pratiquée de trois manières :
L’artisanat magique peut se pratiquer avec des matériaux normaux comme avec des matériaux magiques.
L’architecture peut être vue comme une école de Magie à partir du moment où l’on considère qu’un édifice peut être chargé de pouvoir ou renfermer un sort.
On peut par exemple imaginer une école d’architectes spécialisés dans la construction de bâtiments empreints magie ou de sorts, tels des sanctuaires pour soigner, des temples pour se connecter au pouvoir d’une divinité, des cimetières qui retiendraient les fantômes, des prisons pour démons, etc. Je pense aussi, entre autres, à la construction du Ministère de la Magie dans l’univers d’Harry Potter. Il est certain que l’architecture de ce lieu n’est pas que matérielle, il doit y avoir une bonne dose de magie dans ses murs (littéralement).
Je n’ai pas rangé cette pratique dans l’artisanat car la pratique consistant à tisser des sorts ou à travailler la Magie grâce aux travaux d’aiguilles (couture, tricot, crochet, broderie, dentellerie, tissage, tatting…) est très particulière.
Avec cette pratique, on retrouve l’idée qu’un sort se tisse, comme si la Magie était constituée de fils, chose que l’on pourrait parfaitement imaginer.
Le plus bel exemple qui me vient pour illustrer cette école sont les Moires, ces trois déesses grecques du Destin qui tisse le fil de la Vie, le déroule et le coupe.
Mais l’on pourrait également penser aux personnes qui fabriquent des capes d’invisibilité, à cette grand-mère de mon univers (Tell’Andra) qui tricote des écharpes qui éloignent les maladies d’hiver, aux tailleurs qui cousent les manteaux des mages avec des poches sans fond, etc.
Et pourquoi ne pourrait-on lancer des sorts en cuisinant ? Et pourquoi un livre de recettes ne pourrait-il pas être un grimoire ?
C’est le postulat de la saga Just Add Magic de Cindy Callaghan décliné en série sur Amazon Prime sous le même nom.
Dans cette série, il est question de lancer des sorts en cuisinant. Les sorts lancés dépendent des plats (entrée, plat, dessert, soupe, boisson en-cas…), mais surtout par les épices magiques ! Le système de Magie élaboré dans la série est vraiment très intéressant. Si la Gastronomie magique, je vous conseille vraiment de la regarder.
Si vous souhaitez vous pencher sur quelque chose de plus réel, il existe une pratique moderne qui s’appelle la sorcellerie de cuisine (Kitchen witchery). Cette pratique consiste justement à considérer la cuisine sous l’angle de la magie wiccane (on parlera de la Wicca plus tard).
Si ça vous intéresse, vous pouvez vous penchez sur la question grâce aux ouvrages de Scott Cunningham (La cuisine Wiccane), Lisa Chamberlain (Wiccan Kitchen: A Guide to Magical Cooking & Recipes), Amy Harmony (The Kitchen Witch) et bien d’autres.
À l’instar de la gastronomie, on pourrait imaginer la parfumerie comme une école de Magie. Chaque fragrance et note pourraient avoir son importance dans le sort. D’ailleurs, à l’image des épices magique de Just Add Magic, on pourrait créer des fragrances magiques.
Malheureusement, je n’ai pas d’exemple à vous soumettre.
Voilà, c’est tout pour aujourd’hui !
J’espère vous avoir donné quelques idées. Si des exemples vous viennent pour illustrer certains de ces Arts, n’hésitez surtout pas à les préciser en commentaires 😉
Prenez soin de vous !